Dans un effort pour atténuer la pénurie de main-d’œuvre qui frappe l’industrie aéronautique, Bombardier accueillera plus de 1000 stagiaires, principalement de niveau universitaire, au cours de l’année scolaire 2019-2020, a annoncé hier l’entreprise.

« Ça fait partie de notre rôle de former la relève et pas seulement pour Bombardier », a résumé hier Marco Beaulieu, chef de la collaboration avec les universités chez Bombardier.

Certains des stagiaires accueillis par Bombardier pourraient éventuellement aller travailler chez des fournisseurs dont l’importance est fondamentale pour l’entreprise, a fait valoir M. Beaulieu.

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Marco Beaulieu, chef de la collaboration avec les universités chez Bombardier

« Si on n’a pas les bonnes pièces, on ne peut pas faire un avion. »

Le programme sert aussi de mode de recrutement pour l’entreprise, puisqu’il permet « d’avoir ces jeunes près de nous tôt, d’identifier la relève, d’identifier le talent », ajoute M. Beaulieu.

Les stages offerts par Bombardier seront diversifiés, touchant des secteurs comme l’ingénierie, les ressources humaines, la gestion, le droit ou les communications, avec des durées allant de 4 à 16 mois. L’entreprise prévoit y investir 17 millions de dollars au cours de l’année. Les stages sont rémunérés.

L’annonce fait suite à une année d’essai, l’an dernier, durant laquelle le nombre de stages a dépassé les 900. Il y en avait environ 550 en 2016.

De vraies tâches

Les étudiants recrutés sont affectés à de vraies tâches, promet M. Beaulieu. C’est même l’un des trois piliers qui font en sorte que les jeunes apprécient leur stage, reconnaît-il, les autres étant l’accueil rapide et la présence d’un mentor.

« Ils veulent être exposés à de vrais défis, pas faire des tâches administratives. »

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Les stages offerts par Bombardier seront diversifiés, touchant des secteurs comme l’ingénierie, les ressources humaines, la gestion, le droit ou les communications, avec des durées allant de 4 à 16 mois.

Il y a un peu moins d’un an, Bombardier a annoncé la suppression de jusqu’à 2500 emplois au Québec, dont une forte proportion d’ingénieurs et d’employés « à col blanc » dont les fonctions font partie des stages qui seront offerts en cours d’année.

« Ce n’est pas parce que nous sommes dans une phase de réduction de la main-d’œuvre que nous allons cesser de former la prochaine génération, a fait valoir le porte-parole de l’entreprise, Simon Letendre. Nous avons des besoins en main-d’œuvre qui sont constants et il faut continuer de la former. »