Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

L’INTENTION

Le patron multilingue en bus

Le nouveau directeur général de Sanofi en France se nomme Paul Hudson. Il est officiellement entré en poste hier, après un mandat jugé décevant d’Olivier Brandicourt. Il n’est pas français, mais britannique, et n’a pas de formation en sciences, même s’il œuvre dans le domaine pharmaceutique depuis 30 ans (chez Novartis, entre autres). Par le passé, son travail l’a poussé à apprendre l’espagnol et le japonais. Cette fois, c’est le français. « Les différences culturelles ne m’arrêtent pas, a-t-il dit à Bloomberg. Mon approche est simple : être en immersion, peu importe où je vais. » Installé avec sa famille dans le 16e arrondissement à Paris, il compte prendre les transports en commun pour se rendre au travail ! « J’ai une ligne de bus directe vers le bureau, a-t-il indiqué au Monde. Je tenterai de la prendre… Enfin, quand j’aurai le temps. J’aime bien travailler de manière efficace dans les transports. »

(Sources : Bloomberg et Le Monde)

PHOTO MARK LENNIHAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Dans le but de retenir ses employés ou, du moins éviter qu’ils ne s’absentent trop souvent du travail, Walmart leur avance des sommes d’argent.

LE GESTE

Des réparations grâce à Walmart

Les avantages sociaux en entreprise prennent toutes sortes de formes. Dans le but de retenir ses employés ou, du moins éviter qu’ils ne s’absentent trop souvent du travail, Walmart leur avance des sommes d’argent. Celles-ci peuvent s’élever à quelques milliers de dollars et sont prélevées sur les futures payes des salariés. L’entreprise se rembourse en prenant une somme sur les payes subséquentes. Le comté de Pima, en Arizona, agit de la même façon. Les salariés de ce dernier utilisent l’argent pour rembourser des dettes, acheter ou réparer une voiture, rénover une maison ou payer des droits de scolarité, lit-on sur la page web de Pima County. « Seulement 43 % des Américains ont une réserve d’au moins 400 $. Il ne faut pas grand-chose pour être submergé par les dettes », précise Bonnie Bazzata, directrice du programme Ending Poverty Now.

(Source : Wall Street Journal)

PHOTO TIRÉE DU SITE INTERNET D'ACTONE GROUP

Janice Bryant Howroyd, PDG et fondatrice d’ActOne Group

LE TRUC

Noir ou blanc 

Même si elle est la première entrepreneure afro-américaine à gérer une entreprise valant plus de 1 milliard (2,8 milliards US en 2018), Janice Bryant Howroyd, PDG et fondatrice d’ActOne Group (placement de personnel, notamment), a préféré répondre de manière générale à la question « Quel conseil donneriez-vous à la prochaine génération d’entrepreneurs noirs avant qu’elle ne se lance en affaires ou dans une croissance ? », en entrevue. « Je donnerais le même conseil à tout type d’entrepreneur. Soyez clairs en ce qui a trait à vos intentions et honnêtes envers vos investisseurs. Ayez un plan de redressement bancaire planifié et qui se tient dès l’an 2, pour appuyer la croissance de l’entreprise. Partagez les fruits de votre croissance. » En fin d’entrevue, elle a quand même tenu à ajouter ceci : « Et pour les entrepreneurs noirs, sachez que le racisme n’est pas mort. Mais ne faites pas en sorte de l’entretenir. »

(Source : Blackenterprise.com)

LECTURES

Que lire pour la diversité en entreprise ?

Les fictions ou des récits autres que didactiques peuvent apprendre aux directions à être plus sensibles à la diversité ethnique et d’âge. C’est du moins ce qu’avance Janice Z. Gassam. La journaliste et conférencière diplômée en psychologie organisationnelle propose une étonnante liste de livres comme appui, loin des ouvrages de conseils et de réussites dans les affaires. « Les récits sont une des meilleures façons de comprendre le quotidien des groupes marginalisés et sous-représentés, écrit-elle. Des études indiquent que les fictions (comme Harry Potter), par exemple, qui incluent des descriptions de personnages divers peuvent faire croître l’empathie et réduire les préjugés. » Parmi les suggestions de Mme Gassam se trouvent Between the World and Me (Une colère noire. Lettre à mon fils) du journaliste et auteur afro-américain Ta-Nehisi Coates, et l’humoristique The Chair Rocks : A Manifesto Against Ageism d’Ashton Applewhite.

(Source : Forbes)

LE CHIFFRE

81 %

C’est la proportion de gens de 18 à 34 ans qui estiment qu’il est important de travailler dans une entreprise qui « améliore l’environnement et l’écologie », selon une étude réalisée cet été par Léger pour le Chantier de l’économie sociale. Parmi les autres valeurs qui importent à cette génération de travailleurs, on note l’autonomie dans le choix des tâches (86 %), les actions de l’entreprise pour rendre meilleure la société (87 %) et des principes de gouvernance démocratiques (72 %).

PHOTO FOURNIE PAR LES FORCES ARMÉES CANADIENNES

La brigadier-général Jennie Carignan

LA CITATION

« Comment je mène ? Je mise sur le potentiel phénoménal qui est dans chaque personne, quelle qu’elle soit. Ce ne sont pas les mêmes habiletés, les mêmes forces ni les mêmes faiblesses. La beauté d’une équipe, c’est qu’on peut faire travailler tous ces gens-là ensemble pour exploiter les forces de chacun. C’est très simple, mon affaire ! »

— La brigadier-général Jennie Carignan, ancien commandant de la 2e Division du Canada et de la Force opérationnelle interarmées (Est), à La Presse