La période de prospérité économique au Québec profite grandement à la croissance et à la rentabilité de la Banque Nationale, ont témoigné ses hauts dirigeants hier lors de l’énoncé de résultats trimestriels bien meilleurs que ce qui était attendu par les analystes.

La Banque Nationale a dépassé les attentes au troisième trimestre en affichant une hausse de 7 % de son profit net, qui a été stimulée par une croissance dans tous ses principaux segments d’activité.

« L’économie québécoise continue d’être très résiliente. Et les perspectives restent favorables avec une politique monétaire et des mesures budgétaires [des gouvernements] qui soutiennent l’économie et le marché du travail », a souligné Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale, lors de la téléconférence.

« Entre autres, a-t-il énuméré, le produit intérieur brut (PIB) au Québec, en hausse pour un huitième mois consécutif, affiche la meilleure performance en 22 ans. La création d’emplois est à son meilleur depuis 2007 et le taux de chômage, à un bas historique. Aussi, les revenus du travail sont en croissance pendant que le coût du logement demeure plus abordable que la moyenne nationale. »

Pour le trimestre terminé le 31 juillet, la sixième banque en importance au Canada a produit un bénéfice net de 608 millions, ou 1,68 $ par action, contre 569 millions, ou 1,54 $ par action, il y a un an. Les analystes tablaient en moyenne sur une bénéfice par action de 1,59 $.

« La Banque Nationale a connu un trimestre fort, avec une solide progression des services bancaires aux particuliers et aux entreprises, une montée en puissance des revenus de négociations [dans les marchés financiers] et une évolution en douceur des provisions pour pertes sur prêts non performants », a constaté l’analyste Robert Sedran, de Marchés mondiaux CIBC à Toronto.

La Banque Nationale a largement dépassé les attentes et elle a continué d’afficher une croissance dans toutes ses activités principales.

John Aiken, analyste chez Barclays Capital à Toronto

« Aussi, je suis impressionné par les mesures prises pour contrôler les coûts [d’exploitation] en faveur de l’efficacité globale de la banque, avec des résultats améliorés dans tous les secteurs d’activité. »

En Bourse, les investisseurs ont bien accueilli ces résultats trimestriels meilleurs qu’attendu à la Banque Nationale en poussant ses actions en hausse de près de 2 % en début de séance. Elles ont terminé avec un gain moindre de 0,7 %, à 60,90 $, mais néanmoins un peu supérieur à celui du très influent indice sectoriel des banques et des services financiers à la Bourse de Toronto.

« La Banque Nationale mérite d’être récompensée en Bourse pour ses améliorations en efficacité d’exploitation et la croissance de ses activités », selon John Aiken, de Barclays Capital.

« La réévaluation des actions de la Nationale [en Bourse] reflète de manière appropriée à la fois la reprise de son marché intérieur — je ne me souviens pas d’une économie plus forte au Québec — et les résultats solides qu’elle en produit », indique Robert Sedran, de Marchés mondiaux CIBC.

Parmi les résultats de la Banque Nationale au troisième trimestre, les services aux particuliers et entreprises ont généré un bénéfice de 277 millions, en hausse de 10,8 % par rapport au troisième trimestre l’an dernier, notamment grâce à la croissance des prêts hypothécaires et commerciaux.

Du côté de la gestion de patrimoine, les bénéfices ont grimpé de 6 millions, à 126 millions, tandis que le résultat a été de 182 millions du côté des marchés financiers, en hausse de 2 %.

Le secteur du financement spécialisé aux États-Unis et la division internationale ont engrangé des bénéfices de 69 millions, en progression de 28 % par rapport au troisième trimestre de l’an dernier.
— Avec La Presse canadienne

La Banque Nationale au 3e trimestre
(terminé le 31 juillet)
Revenu total : 1,95 milliard (+ 9 % sur un an)
Bénéfice net : 608 millions (+ 7 %)
Bénéfice net par action : 1,68 $ (+ 9 %)
Rendement des capitaux propres : 18,7 % (+ 0,3 point)
Actif total : 276,3 milliards (+ 5 % sur un an)
En Bourse :
Prix de l’action (au 28 août) : 60,90 $ (+ 0,7 % hier, + 8,5 % en 2019)
Valeur boursière : 20,4 milliards
Rendement courant en dividende : 4,5 %
Rendement total (prix + dividende) : en 2019, + 11 % ; depuis 3 ans, + 45 %
Sources : Banque Nationale, Thomson Reuters, Bourse de Toronto