(Montréal) WSP Global a poursuivi ses emplettes en annonçant mercredi l’acquisition de la firme d’experts-conseils en environnement Ecology and Environment — ce qui constitue sa cinquième prise depuis le début de l’exercice.

La firme d’ingénierie montréalaise allongera 65,1 millions US pour mettre la main sur cette société américaine qui compte 775 employés et qui a généré des revenus nets de 75,5 millions US l’an dernier.

Établie dans l’État de New York, Ecology and Environment génère 80 % de ses recettes en sol américain, auprès des différents ordres de gouvernement ainsi que du secteur privé. Elle est aussi présente en Amérique latine, soit au Brésil, au Pérou, au Chili ainsi qu’en Équateur.

La firme se spécialise notamment dans les évaluations d’impacts environnementaux, la planification et la gestion des urgences, ainsi que la restauration des sites. En date du mois d’avril, son carnet de commandes était estimé à environ 50 millions US.

« Cette acquisition […] nous permettra d’accroître à la fois notre offre de services-conseils stratégiques et notre présence aux États-Unis, plus particulièrement notre exposition au secteur gouvernemental américain », a souligné le président et chef de la direction de WSP, Alexandre L’Heureux, par voie de communiqué.

La clôture de la transaction, qui doit obtenir les approbations réglementaires habituelles, est prévue au quatrième trimestre.

Même si l’ampleur de l’acquisition de WSP est relativement modeste, l’analyste Benoit Poirier, de Desjardins Marchés des capitaux, a estimé, dans une note, qu’elle permettait à la firme de diversifier davantage ses activités en s’exposant au secteur de l’environnement.

WSP compte actuellement près de 49 000 employés, par rapport à 17 000 en 2014. Son plan de croissance, qui mise notamment sur les acquisitions, table sur un effectif de 65 000 employés en 2021, ce qui lui permettrait de doubler sa rivale SNC-Lavalin.

« Pour atteindre son objectif ambitieux, nous nous attendons à une acquisition potentiellement plus importante avant cette date », a souligné l’analyste Nauman Satti, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, dans une note.

WSP a vu le cours de son action s’apprécier d’environ 75 % au cours des trois dernières années, à plus de 71 $ à la Bourse de Toronto. Cela lui confère une valeur boursière oscillant aux alentours de 7,49 milliards. La valeur boursière de SNC-Lavalin, qui est confrontée à des difficultés opérationnelles parallèlement à ses déboires judiciaires, est de 2,76 milliards.

Au deuxième trimestre terminé le 29 juin, WSP a engrangé un résultat net attribuable aux actionnaires de 88,7 millions, en hausse de 31,6 %, notamment grâce à l’apport de ses acquisitions récentes. Ses revenus tirés des activités ordinaires ont été de 1,77 milliard, en progression d’environ 14,8 %.

Depuis le début de l’exercice, la société a acheté l’américaine Leach Wallace Associates, la britannique Indigo Planning, la française Sepia ainsi que la firme suisse Todt, Gmur + Partner AG.

À la Bourse de Toronto, l’action de WSP se négociait à 71,19 $, mercredi après-midi, en hausse de 1,31 $, ou 1,87 %.