L’action de Stella-Jones a perdu 6 %, hier, après que le fabricant montréalais de traverses de chemin de fer et de poteaux de téléphone eut annoncé que son PDG a décidé de quitter ses fonctions.

Brian McManus, qui aura 52 ans en septembre, dirige Stella-Jones depuis 18 ans. Sa décision est motivée par des raisons personnelles.

« Ça fait quelques mois que j’en discute avec ma femme. Il n’y a pas de bon moment. C’est le meilleur moment que je peux trouver pour prendre du recul afin de définir le prochain chapitre de ma carrière professionnelle », dit Brian McManus en entrevue.

Un comité a été formé pour recruter le successeur de Brian McManus.

Il quittera officiellement ses fonctions le 11 octobre, et l’intérim sera assuré par Eric Vachon, vice-président et chef des finances.

Brian McManus est perçu comme l’artisan de l’élaboration et de la mise en œuvre de la vision du développement à long terme de l’entreprise.

« Je ne quitte pas pour autre chose. Je vais prendre six mois pour notamment recharger mes batteries et voyager avec ma femme. Elle regarde du côté de la Nouvelle-Zélande présentement. Je verrai ensuite pour des occasions ailleurs », dit Brian McManus, père de deux enfants d’âge adulte.

Une progression en vue

Stella-Jones a confirmé ses perspectives pour l’exercice, et la direction dit s’attendre à une progression des ventes et des marges, mais les investisseurs ont néanmoins réagi avec vigueur à ce changement de leadership imprévu.

« Je suis surpris par cette annonce », a commenté l’analyste Walter Spracklin, chez RBC. « L’équipe de direction menée par Brian McManus a exécuté avec succès au fil des ans une stratégie de croissance et d’acquisitions. »

« J’ai toujours confiance en la capacité du conseil d’administration de trouver un successeur », commente son collègue Benoit Poirier, chez Desjardins.

Bien que des candidatures externes seront considérées pour pourvoir le poste, Benoit Poirier souligne néanmoins que Brian McManus a su s’entourer de vice-présidents hautement respectés (Eric Vachon, Ian Jones et Michael Sylvester).

Le titre de Stella-Jones a perdu 6 %, hier, pour clôturer à 44,03 $ à la Bourse de Toronto. Aux yeux de Benoit Poirier, ce repli est exagéré et représente une occasion d’achat.

Après avoir traversé une année difficile en Bourse l’an passé en raison notamment d’une accumulation des stocks et d’une pression sur les prix, le titre de Stella-Jones s’est fortement apprécié depuis le 1er janvier.