(Ottawa) La confiance des entreprises affiche une légère hausse, suggère un nouveau sondage de la Banque du Canada publié vendredi.

La banque centrale a expliqué que son enquête sur les perspectives économiques estivales, qui mesure les attentes des entreprises, s’est redressée après être passée en territoire négatif au début de l’année.

« L’indicateur de l’enquête a augmenté un peu pour atteindre sa moyenne historique, ce qui cadre avec une légère amélioration de la confiance des entreprises », a souligné la Banque du Canada dans le cadre de son coup de sonde trimestriel réalisé auprès d’environ 100 entreprises.

Ces résultats ont été publiés alors que Statistique Canada a signalé que le produit intérieur brut (PIB) avait progressé de 0,3 % en avril — qui marque le début du deuxième trimestre

Si cette performance a été inférieure à celle du mois de mars, où la croissance de l’économie avait été de 0,5 %, elle a été supérieure aux attentes des analystes sondés par Thomson Reuters Eikon, qui tablaient sur une hausse de 0,1 %.

Réalisé en mai et au début du mois de juin, le sondage suggère qu’après un ralentissement, les répondants s’attendent à une accélération de leurs ventes au cours de la prochaine année, ce qui sera stimulé par la demande intérieure et étrangère.

« L’optimisme se fait surtout sentir au centre du pays, et il s’étend à l’activité dans le secteur du logement, souligne-t-on. Néanmoins, les entreprises prévoient que la faiblesse des ventes découlant de la situation dans l’industrie pétrolière de l’Ouest canadien persistera. »

L’économie canadienne s’était affaiblie à la fin de la dernière année en raison de la chute des prix du pétrole. Elle avait affiché sa plus faible croissance depuis 2015 au terme de trimestres consécutifs.

Cela avait fait passer l’indicateur de la Banque du Canada en territoire négatif à la suite du coup de sonde printanier, mais les données récentes montrent une amélioration de l’économie.

L’économiste principal chez BMO Marchés des capitaux Robert Kavcic a indiqué que les résultats du sondage étaient meilleurs que prévu et que les données du PIB suggèrent que la faiblesse de l’économie canadienne était temporaire.

« Pour la Banque du Canada, c’est une raison de plus pour écouter et écouter », a-t-il écrit, dans un rapport, en rappelant que le ton des autres banques centrales laisse croire que l’on pourrait bientôt se diriger vers une période de détente monétaire.

La Banque du Canada a laissé son taux directeur inchangé au cours des derniers mois, prévoyant que la faiblesse de l’économie au début de l’année était temporaire et que la croissance reprendrait cette année.

Cette position contraste avec celle de la Réserve fédérale américaine qui a laissé entendre qu’elle était disposée à réduire les taux d’intérêt plus tard cette année.

Dans sa lecture de l’économie canadienne, Statistique Canada a noté que le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, et de l’extraction de pétrole et de gaz a progressé de 4,5 % en avril. Ce résultat est attribuable à des gains dans le secteur de l’énergie, la production ayant augmenté à la suite des réductions prescrites par le gouvernement en Alberta qui ont commencé en janvier.

En revanche, le secteur de la fabrication s’est contracté de 0,8 %, ce qui constitue le repli mensuel le plus prononcé depuis août 2017.

L’enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du Canada suggère que les intentions d’accroître les dépenses d’investissement et de recruter des employés étaient positives dans la plupart des régions et des secteurs. De plus, les intentions d’investissement et d’embauche restent bonnes.

Les signalements de pénuries de main-d’œuvre, qui étaient plutôt faibles au printemps, ont augmenté, mais ces pénuries ne sont pas généralisées, selon la Banque du Canada.