La jeune entreprise montréalaise Bus.com annoncera aujourd’hui qu’elle a conclu une ronde de financement de 15 millions US (19,7 millions CAN) pour continuer de faire croître son service de réservation d’autobus nolisés.

Il s’agit d’une troisième ronde de financement pour Bus.com, qui attire cette fois le fonds californien spécialisé en transport Autotech Ventures et le fonds québécois en technologies propres Cycle Capital parmi ses actionnaires. BMW iVentures, Jackson Square Capital, Real Ventures, Y Combinator, Real Ventures et BDC Capital, qui avaient investi dans les rondes précédentes, ont renouvelé leur participation.

« On cherche très fort à recruter des ingénieurs et des concepteurs de produits », a expliqué à La Presse le fondateur de Bus.com, Kyle Boulay, à propos de l’utilisation qu’il entend faire des nouveaux fonds à la disposition de son entreprise.

Bus.com a été fondée sous l’appellation « Sharethebus », avec l’objectif de permettre à des inconnus ayant une destination commune, par exemple un grand festival musical, de se regrouper pour réserver un autobus. L’entreprise offre toujours ce service, mais l’essentiel de ses revenus provient maintenant de réservations provenant de groupes prédéterminés.

« En fait, 95 % des entreprises de transport par autobus nolisés sont de petites entreprises qui possèdent une flotte de moins de 25 autobus et exploitent leurs activités en ayant peu ou pas recours aux technologies », explique l’entreprise dans un communiqué. L’offre de Bus.com leur permet de numériser leur offre facilement, tout en facilitant l’expérience des consommateurs.

Un « modèle unique »

« Le modèle d’affaires de Bus.com est unique : il exploite un besoin réel des consommateurs et permet ainsi aux services d’autobus partenaires d’accéder à de nouvelles sources de revenus, tout en présentant des bénéfices pour l’environnement en facilitant le transport collectif », a pour sa part indiqué Andrée-Lise Méthot, fondatrice et associée directeure de Cycle Capital Management.

Avant l’implication de Cycle Capital, dont il se réjouit de l’arrivée, Kyle Boulay avait eu de la difficulté à obtenir des engagements de capitaux québécois.

« Je pense que nous logeons un peu en dehors des niches d’intérêt, autant publiques que privées, ici, estime l’entrepreneur. Les incitatifs économiques se concentrent sur des industries déjà fortes ici, comme les fintechs, les biotechs ou l’intelligence artificielle. »