(New York) Coca-Cola a annoncé mardi des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, tirant profit de sa diversification vers les boissons chaudes et d’une hausse des prix pour limiter l’impact du dollar fort.

Le géant des boissons non alcoolisées a par ailleurs confirmé ses objectifs financiers annuels, ce qui faisait bondir le titre de près de 4 % dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street.

Le bénéfice net a grimpé de 22,7 % à 1,68 milliard de dollars lors des trois premiers mois de l’année, ce qui s’est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 48 cents contre 46 cents attendus en moyenne par les analystes.

Le groupe d’Atlanta a expliqué cette forte rentabilité par le fait qu’il disposait d’assez de stocks pour gérer les incertitudes liées au Brexit et aussi parce qu’il a augmenté les prix de ses sodas de 4 à 6 % en moyenne.

Sa marge opérationnelle est ainsi passée de 23,7 % à 29,1 % en un an.

Le chiffre d’affaires a pour sa part augmenté de 5,2 % à 8 milliards de dollars, également supérieur aux attentes qui étaient de 7,89 dollars en dépit des effets de change défavorable ayant rogné les ventes.

Les volumes de ventes ont augmenté de 2 % principalement grâce à l’Asie et à l’Europe, a indiqué le groupe.

« Nous maintenons nos prévisions annuelles au moment où nous continuons à faire des progrès pour transformer l’entreprise » et la diversifier vers de nouveaux types de boissons, a commenté le directeur général James Quincey, qui va arborer également la casquette de président du conseil d’administration à partir du 24 avril.

Coca-Cola s’est lancé dans la vente de café avec l’annonce du rachat fin août de la chaîne britannique Costa pour 3,9 milliards de livres. Le groupe pousse également sa marque Smartwater, de l’eau purifiée par évaporation à laquelle sont ensuite ajoutés des électrolytes, dont le packaging et la promotion surfent résolument sur la vague du « bien-être » et d’une hydratation plus « sophistiquée » que de l’eau classique.

Il a également finalisé durant le premier trimestre l’acquisition du groupe CHI, qui propose des jus de fruits, des thés et produits laitiers en Afrique de l’Ouest.

Pour 2019, la croissance des ventes à périmètre et taux de change constants est toujours attendue à 4 %, tandis que le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, devrait diminuer de 1 % comparé aux 2,08 dollars dégagés en 2018 ou alors augmenter de 1 % dans la meilleure des hypothèses, a répété mardi le producteur de Fanta et Sprite.

Les analystes financiers anticipent un bénéfice par action aux alentours de 2,09 dollars.