Le conseil de médiation dans le conflit à l'Aluminerie de Bécancour pourra poursuivre ses travaux jusqu'au 21 décembre, a indiqué jeudi le nouveau ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.

En mettant sur pied cette médiation au début du mois, M. Boulet avait donné comme objectif d'en arriver à une entente d'ici le 30 novembre.

« À défaut d'entente, on avait demandé au conseil de médiation de nous soumettre un rapport et une hypothèse de règlement. On a fait un suivi quasi quotidiennement de l'évolution du dossier », a soutenu le ministre lors d'un bref point de presse, à Québec.

M. Boulet a dit avoir acquiescé à la demande du conseil pour une prolongation du mandat.

« On anticipe que le conseil continue ses travaux, travaille de façon intensive, et que le 21 décembre, on soit en mesure de confirmer qu'il y a une entente négociée entre les parties », a-t-il fait valoir.

Les travailleurs de l'Aluminerie de Bécancour sont en lock-out depuis plus de dix mois. L'Aluminerie de Bécancour est propriété à 75 % d'Alcoa et à 25 % de Rio Tinto.

Mercredi, quelques centaines de syndiqués ont manifesté devant le siège social d'Hydro-Québec en appui à ces travailleurs. Les manifestants ont ciblé la société d'État, car l'aluminerie continue d'être exploitée par des cadres en bénéficiant d'un tarif d'électricité préférentiel.

Le lock-out des 1030 travailleurs avait été décrété le 11 janvier dernier, au lendemain du rejet des offres patronales.

Le conseil de médiation est présidé par l'ancien premier ministre Lucien Bouchard, et est aussi composé de la sous-ministre adjointe aux relations du travail au ministère du Travail, Me Mélanie Hillinger, et du conciliateur Jean Nolin.