La Banque Royale du Canada (RBC) a dépassé les attentes au quatrième trimestre en affichant une hausse de 15 % de ses bénéfices, notamment grâce à la hausse des taux d'intérêt et de la réforme fiscale aux États-Unis, en plus de clôturer son exercice en générant un profit record de 12,4 milliards.

Pour la période de trois mois terminée le 31 octobre, la banque torontoise a engrangé un bénéfice net de 3,25 milliards, alors que la performance a été au rendez-vous dans ses secteurs des services aux particuliers et aux entreprises, des marchés des capitaux, de la gestion de patrimoine ainsi que de l'assurance.

« Même si la montée du protectionnisme et les risques géopolitiques ont créé de l'incertitude tout au long de l'année, nos résultats ont bénéficié de la hausse des taux, de la progression du produit intérieur brut et des [baisses d'impôt] américaines », a expliqué le président et chef de la direction de la RBC, Dave McKay, mercredi, au cours d'une conférence téléphonique avec les analystes.

Le bénéfice net par action de la banque au quatrième trimestre a été de 2,20 $, par rapport à 1,88 $ par action au quatrième trimestre l'an dernier.

Abstraction faite des éléments non récurrents, la Royale a affiché un bénéfice ajusté par action de 2,24 $, par rapport à 1,92 $ à la même période en 2017. Les analystes sondés par Thomson Reuters Eikon anticipaient un profit ajusté de 2,12 $ par action.

Au quatrième trimestre, le secteur des services aux particuliers et entreprises a généré des bénéfices de 1,54 milliard, en hausse de 10 % comparativement à il y a un an, ce qui reflète notamment une « amélioration des marges entourant les dépôts » en raison de la hausse des taux d'intérêt au Canada.

En ce qui a trait aux marchés financiers, cette division de la Royale a vu son bénéfice croître de 14 %, à 666 millions, principalement grâce aux mesures fiscales décrétées par l'administration Trump.

Du côté de la gestion de patrimoine, le bénéfice a été de 553 millions, en progression de 13 %, alors que le secteur de l'assurance a affiché une hausse de 20 % de ses profits, qui ont été de 318 millions.

Les RBC était la deuxième banque canadienne à dévoiler ses résultats du quatrième trimestre de l'exercice 2018.

Mardi, la Banque Scotia avait affiché un bénéfice net de 2,27 milliards lors du dernier trimestre de l'année financière, en hausse de 10 %, ratant de justesse les attentes des analystes. Pour l'exercice, le profit net de la Scotia a été de 8,72 milliards, en hausse de 5,8 % par rapport à 2017. La banque avait également annoncé qu'elle allait vendre ses activités bancaires dans neuf pays des Antilles et que d'autres transactions du genre étaient au menu l'an prochain.

De son côté, la RBC a plutôt indiqué qu'elle acquisitions potentielles aux États-Unis. Il s'agirait de transactions complémentaires afin d'accroître l'empreinte géographique du prêteur en territoire américain.

« Nous évaluons nos options, mais il n'y a rien d'imminent », a affirmé aux analystes M. McKay.

Le grand patron de la Royale a ajouté qu'il y avait de la place pour générer de la croissance organique dans des marchés comme Boston, New York, Minneapolis ainsi qu'en Californie.

Pour l'exercice 2018, la RBC a engrangé un bénéfice net de 12,4 milliards, ou 8,36 $ par action, en hausse d'environ 8 % par rapport à l'an dernier.