Le ministre québécois de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, rencontrera lundi des représentants syndicaux et patronaux de Bombardier, de même que des responsables d'entreprises oeuvrant dans l'industrie aérospatiale.

L'objectif est de faire le point sur l'élimination de 2500 emplois au Québec annoncée jeudi dernier par Bombardier.

Le premier ministre François Legault avait indiqué le jour même que son gouvernement s'assurerait de « réduire au minimum » le nombre d'emplois perdus et d'essayer de replacer les travailleurs licenciés au sein d'autres compagnies.

Une première rencontre à cet effet aurait été tenue vendredi à Montréal.

M. Legault se dit convaincu que d'autres entreprises de l'aéronautique sont à la recherche de personnel qualifié. Le ministre de l'Emploi, Jean Boulet, serait également impliqué activement dans le dossier.

Le coordonnateur québécois de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale (AIMTA), David Chartrand, salue cette volonté de réunir rapidement les acteurs-clés de l'industrie, mais attend toujours « des résultats concrets ».

Bien que d'autres employeurs pourraient ultimement accueillir les travailleurs licenciés, M. Chartrand croit que Bombardier tentera d'abord de les réintégrer: « Fort probablement que ça va se faire au sein de l'entreprise plus qu'au sein de la grappe (aérospatiale) au complet. »

Ceux qui ne seront pas maintenus à l'interne pourraient quant à eux bénéficier de l'entente de réciprocité avec Airbus, fait valoir le représentant syndical. Ce partenariat maintient notamment l'ancienneté, le régime de retraite et l'échelle salariale des travailleurs transférés en cas de mises à pied.

Bombardier sabre un total de 5000 emplois à travers le monde. Tous les sites québécois de la multinationale, dont ceux de Dorval et Mirabel, devraient être touchés par cette nouvelle restructuration.