La maison mère de Google, Alphabet, a fait bien mieux que prévu avec une hausse de 36 % de son bénéfice net au troisième trimestre, mais son chiffre d'affaires a déçu les attentes des marchés.

Google était par ailleurs secoué jeudi par des révélations autour de cas de harcèlement sexuel après une enquête du New York Times.

Selon les chiffres publiés jeudi, le bénéfice net a atteint 9,2 milliards de dollars. À 13,06 dollars l'action, le bénéfice ajusté a fait 3 dollars de mieux qu'attendu, mais c'est le chiffre d'affaires, à 33,74 milliards (+21 %), qui a semblé décevoir les investisseurs, faisant reculer le titre de plus de plus de 4 % dans les échanges électroniques post-séance à Wall Street.

Comme à l'accoutumée, l'essentiel de ses revenus viennent de la publicité et ont été aidés par le mobile.  

Une nouvelle fois, Google a aussi vu ses dépenses fortement augmenter, notamment via les sommes versées à des entreprises tierces pour mettre en avant ses produits (TAC, « traffic acquisition costs »), passés de 5,5 à 6,6 milliards.

Le groupe a aussi beaucoup embauché, avec 94 400 employés fin septembre contre 78 100 l'an dernier à la même époque.

Par ailleurs, le groupe a indiqué jeudi avoir licencié 48 salariés, dont 13 hauts responsables, pour harcèlement sexuel au cours des deux dernières années, a écrit Sundar Pichai, le directeur général, dans un document interne adressé aux salariés dont l'AFP a obtenu copie.

M. Pichai assure qu'aucun de ces salariés n'a reçu d'indemnités de départ, alors que le New York Times affirme dans une enquête jeudi que le géant de l'internet a étouffé plusieurs cas de harcèlement concernant de hauts responsables dont Andy Rubin, créateur du système d'exploitation mobile Android.