Le producteur québécois de pierres naturelles Polycor estime être en bonne posture pour accélérer son déploiement aux États-Unis grâce à l'acquisition d'Indiana Limestone Company (Ilco) pour un montant non dévoilé.

Si la transaction annoncée jeudi a été présentée comme une fusion, c'est néanmoins l'entreprise établie à Québec depuis 1987 qui joue le rôle de consolidateur, a affirmé son président et chef de la direction, Patrick Pérus.

« On parle de fusion parce que les actionnaires d'Ilco deviennent actionnaires (minoritaires) de Polycor », a-t-il expliqué au cours d'une entrevue téléphonique depuis Bloomington, en Indiana, où se trouve le siège social de l'entreprise américaine.

Polycor, qui se présente comme le leader nord-américain de la pierre naturelle, compte plus de 1100 salariés répartis dans 44 carrières et 17 usines en Amérique du Nord ainsi qu'en Europe. Environ 400 de ses employés se trouvent au Québec.

L'ajout des activités d'Ilco devrait faire passer le chiffre d'affaires annuel de 220 millions à environ 270 millions, a expliqué M. Pérus.

« Nous étions déjà très présents dans l'Est américain, de la Nouvelle-Angleterre jusqu'à la Géorgie, et nous voulions nous implanter dans le Midwest et l'ouest des États-Unis, a-t-il ajouté. Cette transaction va nous aider à y arriver. »

Les pierres de Polycor sont utilisées notamment dans le cadre de grands travaux de construction, comme pour certains bâtiments de l'Université Harvard et le Musée national des beaux-arts du Québec.

M. Pérus avait les yeux rivés sur Ilco depuis déjà un certain temps, mais les « étoiles se sont récemment alignées », a-t-il expliqué, soulignant que la société américaine avait éprouvé certaines difficultés au cours des dernières années.

L'acquisition d'Ilco survient quelques mois à peine après une percée en Europe effectuée par Polycor, qui avait acquis quatre carrières de calcaire dans la région de Bourgogne, en France, auprès du groupe Rocama.

M. Pérus et la direction de Polycor contrôlent environ 15 % de la société. La firme torontoise Torquest est l'actionnaire majoritaire, alors que la banque américaine PNC est un partenaire minoritaire.