Bombardier a annoncé jeudi un bénéfice brut en hausse de 7 % au deuxième trimestre grâce à la croissance des ventes de son pôle ferroviaire et sa consommation de trésorerie a été bien meilleure que prévu ce qui lui permet d'espérer raisonnablement être au point mort sur ce poste cette année.

Le groupe canadien est à mi-chemin d'un plan de redressement destiné à améliorer les revenus et les marges à la suite d'ennuis de trésorerie liés au programme C Series qui l'ont amené au bord du dépôt de bilan en 2015.

Depuis lors, la société de Montréal a cédé à Airbus une participation majoritaire dans son programme C Series. L'avionneur européen veut réduire les coûts et augmenter les ventes d'un appareil désormais appelé A220.

Sa consommation de trésorerie au deuxième trimestre a totalisé 370 millions de dollars, alors qu'elle était attendue à 532 millions, ont observé les analystes de BMO Capital.

Bombardier a dégagé un excédent brut d'exploitation de 336 millions de dollars contre 313 millions un an auparavant.

«Notre cycle d'investissements massifs étant en grande partie terminé, nous nous concentrons désormais sur la montée en charge de notre production et l'amélioration de notre efficacité opérationnelle pour accélérer la croissance», déclare le PDG Alain Bellemare dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 3 % à 4,26 milliards de dollars et la marge bénéficiaire est de 7,9 % contre 7,6 % un an auparavant.

Bombardier a également confirmé sa prévision d'un CA de 16,5 à 17,0 milliards de dollars cette année. Le groupe avait le mois dernier relevé sa prévision de bénéfice consolidé avant intérêts et impôts de 100 millions de dollars, dans une fourchette de 900 à 1000 millions de dollars, prenant acte de sa séparation d'avec le programme déficitaire C Series.

Le pôle transports, où se conçoivent et se construisent les trains, a vu son CA progresser de 11 %.

Bombardier a dégagé un bénéfice net trimestriel de 70 millions de dollars contre une perte nette de 243 millions un an auparavant, lorsque la société investissait lourdement dans divers segments, dont l'aviation.

«Bombardier étant arrivé au milieu de l'année, il devrait sans aucun problème atteindre voire dépasser ses objectifs de 2018», observe Kevin Chiang, analyste de CIBC Capital Markets.