Apple, qui se rapproche du seuil symbolique des 1000 milliards de capitalisation boursière, a publié mardi des résultats trimestriels meilleurs que prévu, aidé notamment par une nette hausse du prix de vente des iPhone.

Bien que les ventes de ces téléphones intelligents se soient révélées, en volume, un peu en-dessous des anticipations, avec 41,3 millions d'unités écoulées (+1%), Apple a fait largement plus que le compenser grâce à une hausse des prix de vente. Le chiffre d'affaires de ce segment a ainsi bondi de 20 % pour atteindre près de 30 milliards de dollars.

Cela est notamment dû à la sortie en 2017 d'iPhone 8 et surtout d'iPhone X, dont le prix démarre aux États-Unis à près de 1000 dollars.

Cette publication a visiblement réjoui les investisseurs : le titre montait de 3,55 % à 197,03 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street vers 21 h 25 GMT.

Ce niveau est toutefois encore insuffisant pour atteindre le seuil symbolique des 1000 milliards de capitalisation boursière. Apple deviendrait la première entreprise privée à franchir ce cap.

Le groupe a fini la séance officielle avec une capitalisation de 935,3 milliards de dollars.

Selon les chiffres publiés mardi, Apple a vu son bénéfice net du troisième trimestre de son exercice décalé augmenter de plus de 30 % à 11,5 milliards de dollars.

Rapporté par action, référence en Amérique du Nord, le bénéfice ressort à 2,34 dollars, davantage que prévu par les marchés, qui tablaient sur 2,18 dollars.

Le chiffre d'affaires est également meilleur que prévu, à 53,27 milliards de dollars (+17 %).

Le PDG du groupe, Tim Cook, a évoqué dans le communiqué de résultats le « meilleur troisième trimestre » d'Apple, aidé par de « solides ventes d'iPhone, des services et des objets connectés ».

Services

Le géant, qui cherche à se diversifier tant il est financièrement dépendant d'iPhone, a notamment affiché une progression de 31 %, à 9,6 milliards de dollars, des recettes tirées des « services » (iTunes Store, Apple Music, Apple Pay, etc.).

Les marchés étaient attentifs à tout signe inquiétant dans cette publication, que ce soit à propos d'iPhone ou de signes montrant que la firme à la Pomme pourrait pâtir de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, un de ses principaux marchés et dont la firme de Cupertino, en Californie, est très dépendante.

Outre un chiffre d'affaires de plus de 9,5 milliards de dollars réalisés dans ce pays au troisième trimestre, Apple y fait assembler la plupart de ses appareils.

Apple est donc parvenu une nouvelle fois à faire mieux que prévu et à voir son action progresser malgré la passe difficile traversée par les valeurs technologiques en Bourse, dans le sillage en particulier des résultats décevants de Facebook publiés la semaine dernière, qui lui ont fait perdre près de 20 % en Bourse dans la foulée.

Il reste encore une dizaine de dollars à prendre pour l'action Apple pour atteindre les 1000 milliards de capitalisation boursière.

La compagnie d'État chinoise PetroChina avait brièvement franchi ce cap en 2007 lors de son introduction en Bourse, mais était vite redescendue.