General Electric (GE), en pleine cure d'amaigrissement, a annoncé vendredi un plongeon de 29,7 % de son bénéfice net au deuxième trimestre, principalement en raison de la mollesse continue de sa division énergie que ne parviennent pas à compenser les économies réalisées.

Le bénéfice net est ressorti à 615 millions de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 19 cents, légèrement supérieur aux 18 cents attendus en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d'affaires a également agréablement déjoué les pronostics, en progressant de 3,5 % à 30,1 milliards de dollars, contre 29,31 milliards anticipés.

Cette publication était saluée à Wall Street, où le titre gagnait 2,40 % à 14,06 dollars vers 6 h 50 dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

« Le deuxième trimestre a été conforme à nos attentes et nous avons observé un renforcement continu de nos segments d'activités, notamment l'aviation et la santé », a tenu à souligner le PDG John Flannery, cité dans le communiqué.

Face à la baisse de la rentabilité, le dirigeant met en avant les économies réalisées dans les activités industrielles, estimées à 1,1 milliard de dollars, soit un peu plus de la moitié de l'objectif de 2 milliards que s'est fixé le groupe pour 2018.

Outre les divisions énergie et de services pétroliers affectées par des suppressions d'emplois, GE veut tailler dans ses frais généraux.

M. Flannery affirme également que le groupe va se retrouver avec plus de 15 milliards de dollars de liquidités en main à la fin de l'année, une annonce de nature à rassurer les marchés qui redoutent une réduction du dividende.

Joignant le geste à la parole, GE a maintenu son principal objectif financier d'un bénéfice par action ajusté compris entre 1 et 1,07 dollar et espère avoir des flux de trésorerie d'environ 6 milliards de dollars pour ses activités industrielles - moteurs d'avions. Fin mars, ce dernier objectif était de 6 à 7 milliards.

L'ancien fleuron industriel américain est affecté par le ralentissement des marchés de l'énergie traditionnelle, notamment le gaz et le charbon. Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires de la division énergie, qui comprend le pôle énergie du français Alstom racheté il y a quelques années, a enregistré une baisse de 25,6 % à 7,37 milliards.

« Le marché de l'énergie va demeurer difficile », avertit John Flannery.

Ces difficultés ont conduit à l'éviction durant le deuxième trimestre de GE du Dow Jones, l'indice vedette de Wall Street.

Pour relancer l'ancien conglomérat industriel, John Flannery a annoncé fin juin scinder sa division santé et sortir du capital de sa filiale de services pétroliers Baker Hughes pour se concentrer sur l'aéronautique, l'électrique et les énergies renouvelables.

Cette décision s'ajoute à un drastique plan de restructuration annoncé fin 2017 et portant sur des cessions d'actifs évaluées à quelque 20 milliards de dollars.