Après un recul en 2016, le montant des primes versées aux salariés ainsi qu'aux cadres d'Hydro-Québec est reparti à la hausse l'an dernier pour atteindre près de 24 millions de dollars, indiquent des données obtenues par La Presse canadienne.

Il s'agit d'une progression d'environ 7 % par rapport à l'année précédente, lorsque la rémunération incitative des employés de la société d'État s'était établie à 22,2 millions.

Ce sont les quelque 1470 cadres qui ont touché la part du lion des primes versées en 2017, puisqu'ils se sont partagé près de 10,5 millions au terme du dernier exercice financier, indiquent les chiffres fournis.

La progression la plus marquée a toutefois été observée du côté des 180 cadres de la direction ainsi que les hauts dirigeants, qui ont vu leur rémunération incitative bondir de 17 %, à 6,4 millions de dollars. Cette catégorie comprend les cinq plus hauts dirigeants d'Hydro-Québec, dont son président-directeur général Éric Martel, qui ont reçu au total 637 022 $ en primes.

Un porte-parole de la société d'État, Serge Abergel, a qualifié vendredi ces montants de raisonnables, soulignant que depuis trois ans, Hydro-Québec avait présenté des « résultats concrets », notamment des hausses tarifaires inférieures à l'inflation, un « contrôle serré » des charges d'exploitation ainsi qu'une amélioration du service à la clientèle.

En 2017, malgré une hausse de ses revenus attribuable à un volume historique d'exportations, le bénéfice net d'Hydro-Québec a reculé parce que la société d'État doit retourner 45 millions à ses clients.

Ses profits nets ont ainsi été de 2,84 milliards, en baisse de 15 millions, mais son bénéfice ajusté, qui ne tient pas compte du versement de la somme de 45 millions, a été de 2,89 milliards, en hausse de 30 millions.

Afin de verser des primes, Hydro-Québec devait générer en 2017 un bénéfice de 2,6 milliards, un montant qualifié de « déclencheur financier ». Cette mesure a été surpassée par le bénéfice ajusté, a fait valoir la société d'État.