Le marchand de sodas et de boissons non alcoolisées américain Coca-Cola a dépassé les attentes au premier trimestre grâce notamment à l'attrait renouvelé pour ses sodas, dont les marques Coca-Cola Zéro Sucre et Coke Diète.

Son chiffre d'affaires a certes baissé de 16 % à 7,63 milliards de dollars, mais ce repli est principalement le résultat du désengagement du groupe de ses activités d'embouteillage, cédées à des franchisés.

Son chiffre d'affaires organique a progressé de 5 %.

«Les résultats du premier trimestre nous encouragent dans notre transformation en une entreprise centrée sur le consommateur et les boissons», a souligné le directeur général du groupe James Quincey cité dans le communiqué. «La stratégie en place est la bonne et nous restons confiants en notre capacité à atteindre nos objectifs sur l'année».

Alors que Coca-Cola a longtemps pâti des changements d'habitude de consommation défavorables aux boissons sucrées, la société est parvenue à faire progresser ses ventes en volume de 3 % (+4 % pour les sodas, +3 % pour les jus, les produits laitiers et à base de plantes, +1 % pour les eaux et boissons sportives, +5 % pour les thés et cafés).

«Ce n'est pas seulement une progression sur l'ensemble de nos zones géographiques, mais aussi sur l'ensemble de nos catégories de produits», a insisté M. Quincey lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

Taxe sur les boissons sucrées

L'entreprise impute en partie la hausse de ses ventes à «une accélération dans les contenants plus petits, prêts à consommer».

Les produits de la marque Coca-Cola ont par ailleurs «ont représenté le plus important contributeur» à cette croissance, le groupe capitalisant notamment sur le «Coca-Cola Zéro Sucre», dont les ventes ont augmenté de plus de 10 %, et le «Coke Diète».

Pour ce dernier produit, dont les ventes étaient à la peine depuis plusieurs années, «on a développé un bon projet marketing, des emballages plus attractifs aussi bien au niveau des formes, des tailles que de l'apparence, et évidemment de nouveaux parfums» à l'orange sanguine et à la mangue notamment, a souligné M. Quincey.

Cette transformation a été suffisamment «intrépide» pour attirer des consommateurs qui s'en étaient détournés, les jeunes de la génération «millenial», ou les adeptes d'eaux pétillantes aromatisées, a-t-il fait valoir.

Le groupe met aussi en avant son incursion sur des marchés porteurs actuellement: après l'acquisition fin 2017 des droits américains pour l'eau pétillante Topo Chico, les ventes de ce produit ont augmenté de 30 % au premier trimestre et lui ont permis de gagner des parts de marché sur cette gamme de produits.

Son bénéfice net a augmenté de 16 % sur la période pour s'établir à 1,37 milliard de dollars. Par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, son bénéfice s'affiche à 47 cents, soit légèrement au-dessus des prévisions du marché.

L'action, en hausse juste après la publication des résultats, reculait de 1,84 % à 43,17 dollars à Wall Street vers 12h30.

Les analystes ont pu être déçus selon Goldman Sachs par l'évolution des prix.

En Amérique du Nord en particulier, le groupe a pâti du «lancement de nouveaux produits», souvent accompagné de promotions, et de «coûts de transports» plus élevés, a souligné la directrice financière du groupe Kathy Waller.

Le groupe a aussi prévenu que l'entrée en vigueur début avril de taxes sur les boissons sucrées au Royaume-Uni et en Afrique du Sud allait probablement affecter son chiffre d'affaires, notamment le temps que les consommateurs s'adaptent aux nouveaux prix.