Les organisations qui regroupent les gens d'affaires des pays du G7 ont renouvelé leur profession de foi envers le libre-échange, vendredi, au terme d'une rencontre de deux jours à Québec, en prévision du sommet du G7 qui se tiendra en juin à La Malbaie.

Le but de la rencontre, organisée par la Chambre de commerce du Canada, était de dresser une série de recommandations à transmettre aux leaders des pays qui auront à se prononcer sur les grands défis économiques de la planète les 8 et 9 juin au Manoir Richelieu.

Il en ressort clairement que les gens d'affaires qui comptent parmi les plus influents de la planète souhaitent que l'objectif commun des chefs de gouvernement et des chefs d'État soit l'ouverture des marchés et que l'ennemi commun soit l'attrait pour le protectionnisme.

«Pour parvenir à un commerce plus ouvert, les entreprises et les gouvernements doivent lutter ensemble contre le protectionnisme», peut-on lire dans la déclaration commune produite par les participants au Sommet d'affaires B7 (B pour «business»), en référence au G7.

On peut aussi y lire que «la croissance générée par un commerce plus libre constitue le meilleur outil pour sortir les gens de la pauvreté, favoriser une classe moyenne plus nombreuse et plus prospère, et élever le niveau de vie de toute la population».

En conférence de presse de clôture de l'événement, qui se tenait au Château Frontenac, le président de la US Chamber of Commerce, Thomas Donohue, est venu rappeler, au moment même où les négociations sur l'ALENA en sont rendues à une étape décisive, que «des millions d'emplois» sont en jeu en marge de cet accord.

L'ouverture des échanges commerciaux entre le Canada, les États-Unis et le Mexique constitue un enjeu «fondamental», a-t-il commenté.

Les thèmes abordés durant le B7 «devaient s'appuyer sur la question d'un commerce ouvert et de vraiment travailler très fort au niveau du G7 contre cette dimension de protectionnisme», a fait valoir de son côté la présidente du conseil d'administration d'Investissement Québec et coprésidente du sommet, Monique Leroux.

L'événement a attiré une centaine de leaders économiques provenant des pays formant le G7: Canada, États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie.

«Si ce n'est que pour avoir eu l'opportunité de réaffirmer des principes, cela a été à mon avis un sommet bien important», a ajouté Mme Leroux.

Ouvrir les marchés, confirmer les accords commerciaux existants, conclure de nouvelles ententes, renforcer des institutions comme l'Organisation mondiale du commerce, voilà quelques-unes des recommandations des gens d'affaires.

On y a aussi parlé de nouvelles technologies, d'intelligence artificielle, de «croissance inclusive», qui ne laisserait personne de côté, particulièrement les femmes et les jeunes, et de l'appui plus important à apporter aux petites et moyennes entreprises (PME) pour assurer leur croissance.

Éducation et formation

En fond de scène, l'éducation et la formation continue, gages d'un marché de l'emploi en constante évolution, ont également été au coeur des échanges.

«Au fond, la chose la plus importante qu'on doit faire pour la croissance durable, c'est: éducation, éducation, éducation, formation, formation, formation, avec de nouvelles façons de faire», a résumé Mme Leroux.

Le ministre fédéral du Commerce international, François-Philippe Champagne, est venu quant à lui affirmer que le contexte était parfait actuellement pour promouvoir l'ouverture des échanges commerciaux à travers la planète.

«Il n'y a jamais eu de meilleur moment pour diversifier nos marchés», selon lui.

Le premier ministre Justin Trudeau, de même que le premier ministre Philippe Couillard, étaient les orateurs invités du B7 jeudi matin.