Le géant de l'engrais Nutrien a indiqué mardi qu'il avait l'intention de laisser ses six mines de potasse ouvertes pour l'instant, même s'il a l'intention d'apporter des modifications dans sa production pour favoriser ses activités les plus efficaces.

L'entreprise, née le mois dernier du regroupement entre Potash Corporation et Agrium, a cependant précisé qu'elle évaluerait à la fin de l'année s'il était logique de fermer certaines de ses plus petites installations, plus coûteuses.

Selon le chef de la direction de Nutrien, Chuck Magro, le marché mondial de la potasse connaît une robuste demande, mais avec la hausse de l'offre concurrente attendue cette année, l'entreprise devra réévaluer le marché tout au long de 2018.

La nouvelle entité consacre beaucoup d'efforts au chapitre de l'efficacité, afin de respecter la promesse d'économies annuelles de 500 millions associée à la fusion. L'entreprise s'est déjà délestée d'environ 200 voitures de train et de plusieurs espaces d'entreposage.

Avant la fusion, Potash a fermé sa mine du Nouveau-Brunswick et réduit la production de certaines de ses installations en Saskatchewan, alors qu'elle cherchait à augmenter la production de sa mine à faible coût de Rocanville, récemment agrandie.

L'analyste Dan Sherman, de la firme Edward Jones, estime que Nutrien est bien positionnée pour optimiser sa production parce qu'elle compte sur une solide base d'actifs. Il note cependant que le marché de la potasse, dans son ensemble, se trouve dans une période d'attentisme en raison de l'augmentation prévue de l'offre.