L'éditeur américain de jeux vidéo Electronic Arts, qui édite notamment les célèbres jeux de soccer FIFA, a rassuré mardi les investisseurs pour la fin de son exercice décalé, malgré une perte nette trimestrielle fin 2017, due à la réforme fiscale américaine.

Vers 19 h 35, le titre s'envolait de près de 6,7% à 126,60 dollars dans les échanges électroniques suivant la clôture de Wall Street.

Sur les trois mois achevés fin décembre, troisième trimestre de son exercice décalé, EA a enregistré un chiffre d'affaires (net) de 1,16 milliard de dollars, en légère hausse (+1%) par rapport à la même période de l'exercice précédent et supérieur à ses propres attentes (1,14 milliard).

Mais, en tenant compte des revenus différés, le chiffre d'affaires ressort à 1,97 milliard (-4,8%), en deçà des attentes des analystes, qui anticipaient 2,01 milliards en moyenne.

Cela est du notamment à des ventes décevantes du jeu Star Wars Battlefront II, qui ne s'est écoulé qu'à environ 7 millions d'unités contre 8 millions attendus sur le trimestre, a expliqué le directeur financier du groupe Blake Jorgensen lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

Autre facteur qui explique le recul du chiffre d'affaires trimestriel, le troisième trimestre de l'exercice précédent avait bénéficié d'un bon départ pour le jeu Battlefield 1, a ajouté M. Jorgensen pour expliquer le pourcentage de baisse.

Une nouvelle fois, le chiffre d'affaires est tiré par les recettes numériques, qui se sont élevées à 780 millions de dollars (net) sur le trimestre, en hausse de près de 14% par rapport à la même période de 2016.

Le numérique représente désormais 67% du revenu total, indique aussi le groupe.

EA s'est aussi félicité des performances de ses «services live», qui recouvrent les transactions monétaires que peuvent effectuer en ligne les «gamers» (en achetant des joueurs de foot virtuels par exemple) ou encore les recettes venant des «abonnements, publicités et autres».

Ce segment est notamment porté par le succès des compétitions de jeux vidéo, appelés eSports.

Le groupe a aussi publié une perte nette de 186 millions de dollars, en raison d'une charge fiscale exceptionnelle de 176 millions de dollars due à la récente réforme fiscale américaine qui vient modifier la comptabilité des entreprises.

Pour l'année entière, qui s'achève le 31 mars, le groupe a grosso modo maintenu sa prévision de 5,15 milliards de dollars de chiffres d'affaires (intégrant les revenus différés) et a un peu relevé, à 5,1 milliards, sa prévision de chiffre d'affaires net. Il prévoit un bénéfice ajusté de 3,25 dollars par action.

EA prévoit également un bénéfice net annuel de 1,015 milliard (dont 579 millions au dernier trimestre).

Pour le seul dernier trimestre, EA prévoit un chiffre d'affaires net de 1,53 milliard et de 1,23 milliard en tenant compte des revenus différés, davantage qu'anticipé jusque là.

EA prévoit aussi 1,86 dollar de bénéfice ajusté par action au dernier trimestre.