McDonald's a annoncé mardi un plongeon de son bénéfice trimestriel, dû notamment à une charge exceptionnelle et à une baisse des ventes de ses hamburgers du fait du passage en franchise de plusieurs restaurants gérés en propre.

Le bénéfice net a plongé de 41,4% à 698,7 millions de dollars lors du quatrième trimestre 2017, affecté par une charge nette de 700 millions de dollars liée à la récente réforme fiscale américaine qui oblige les entreprises à modifier leur comptabilité, ce qui se traduit à court terme par des provisions pour certaines.

Le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, est ressorti à 1,71 dollar contre 1,59 dollar anticipé en moyenne par les marchés.

Le chiffre d'affaires trimestriel a diminué de 11,4% à 5,34 milliards de dollars, principalement parce que la chaîne de restaurant-minute, créée en 1955 par Ray Kroc, a donné le contrôle de restaurants gérés en propre en Chine et à Hong Kong à ses franchisés.

Sur l'année, le bénéfice net a progressé de 10,8% à 5,19 milliards de dollars pour un chiffre d'affaires de 22,82 milliards (-7,3% sur un an).

Les ventes mondiales en restaurants comparables, un baromètre qui comptabilise la performance des restaurants ouverts sans discontinuer lors des 13 derniers mois, ont augmenté sur le dernier trimestre de 5,5%, reflétant une bonne fréquentation des restaurants McDo. Les marchés financiers anticipaient une hausse de seulement 5%.

Aux États-Unis, la progression de 4,5% de cet indicateur est conforme aux attentes, grâce à la nouvelle offre composée de sodas à 1 dollar, de café à 2 dollars et de menus à 5 dollars.

Symbole de la malbouffe, le groupe multiplie les initiatives destinées à redorer son image. Il a par exemple demandé fin octobre à ses fournisseurs d'améliorer les conditions d'élevage et d'abattage des poulets servis dans ses restaurants, comme leur fournir de la lumière naturelle.

«2017 a été une année solide pour McDonald's, car les consommateurs ont apprécié les différentes façons dont nous avons cherché à améliorer» leur expérience dans les restaurants, déclare le PDG Steve Easterbrook, cité dans le communiqué.

Il affirme que l'année écoulée est la «meilleure» performance du géant de la restauration rapide en six ans en termes de ventes.

À Wall Street, le titre reculait de 0,5% à 176,50 dollars vers 8h35 dans les échanges électroniques de pré-séance.