Le groupe de médias et de divertissement Disney a annoncé mardi le versement d'un bonus à ses employés aux États-Unis, comme l'ont fait plusieurs autres compagnies depuis le vote de la réforme fiscale qui abaisse les impôts pour les entreprises.

«Plus de 125 000 employés vont recevoir une prime de 1000 dollars», a indiqué la Walt Disney Company dans un communiqué, sans mentionner explicitement la réforme fiscale votée par le Congrès avant Noël.

La somme sera versée en deux fois au personnel basé aux États-Unis, en mars et en septembre, précise la maison mère de Mickey et d'Oncle Picsou.

Disney, qui vient d'annoncer le rachat d'une partie du groupe Fox pour plus de 50 milliards de dollars, compte également consacrer cette année 50 millions de dollars à la création d'un programme d'éducation et de formation destiné à ses quelque 88 000 employés payés à l'heure. Ces derniers pourront ainsi financer leurs projets d'études ou de formation.

Le programme d'éducation sera ensuite abondé à hauteur de 25 millions par an.

De nombreuses grandes entreprises américaines (Apple, Walmart, American Airlines, AT&T, Wells Fargo, JPMorgan, Verizon, etc) ont annoncé depuis le vote de la réforme fiscale des bonus ou des hausses de salaires pour leurs employés ou encore des investissements et des créations d'emplois aux États-Unis.

Selon Gary Cohn, conseiller économique en chef de la Maison-Blanche, près de 200 compagnies ont annoncé des bonus et des primes après l'adoption des réductions d'impôts.

«Je pense qu'il y a une corrélation à 100% entre ce que nous avons vu avec près de 200 entreprises et ce que nous avons fait d'un point de vue règlementaire et vis-à-vis des impôts», a-t-il déclaré mardi à la Maison-Blanche.

«Les entreprises ont davantage confiance dans l'économie, dans leurs résultats et elles estiment que la fiscalité plus basse leur permet de partager davantage leurs futurs bénéfices avec leurs employés», a-t-il poursuivi.

M. Cohn s'est employé à déjouer les critiques affirmant que l'administration Trump héritait d'une économie saine mise sur les rails par l'administration Obama: si les entreprises avaient été capables de faire ces largesses avant l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, «elles l'auraient fait l'année dernière, l'année d'avant ou encore celle d'avant».

Mais pour les détracteurs de la réforme, ces initiatives des entreprises représentent jusqu'ici une somme dérisoire par rapport aux gains escomptés de la réduction massive du taux d'imposition.

Disney a réalisé un chiffre d'affaires annuel de 55,1 milliards de dollars et un bénéfice de 9 milliards sur son exercice décalé clos fin septembre 2017.