Toujours dans le rouge bien que sa croissance s'accélère, le spécialiste québécois des plats à cuisiner Marché Goodfood mettra le pied dans l'Ouest canadien à compter de l'an prochain.

En dévoilant ses résultats du quatrième trimestre, mercredi, l'entreprise a confirmé qu'elle avait signé une entente de sept ans pour une usine de 43 000 pieds carrés dans une ville dont le nom sera dévoilé ultérieurement.

«Nous prévoyons lancer notre plateforme nationale dans la première moitié de l'année civile 2018», a souligné le chef de la direction de Goodfood, Jonathan Ferrari.

L'entreprise estime que cette décision lui permettra d'avoir accès à 11 millions de consommateurs potentiels, ce qui constitue une augmentation de 45 % du marché exploitable, souligne-t-elle dans son communiqué.

En septembre, la société avait déménagé dans une nouvelle usine de l'arrondissement montréalais de Saint-Laurent, quintuplant ainsi sa capacité de production.

Au 31 août dernier, Goodfood, qui réalise ses ventes par l'entremise du web, comptait quelque 31 000 membres, comparativement à 3000 en date du 31 août 2016. L'entreprise effectue mensuellement des centaines de milliers de livraisons des ingrédients nécessaires à la concoction de recettes développées pour ses clients.

Quant à sa performance financière, les revenus de la compagnie ont explosé de 652 % pendant le quatrième trimestre pour s'établir à 7,5 millions $. Cela n'a toutefois pas empêché Goodfood de creuser sa perte nette, qui a été de 2,3 millions $, ou huit cents par action, par rapport à 300 000 $, ou 1 cent par action, lors du quatrième trimestre de l'exercice précédent.

La société a attribué ce résultat à une augmentation des investissements dans sa structure administrative afin de soutenir la croissance du nombre d'abonnés et de ses dépenses en marketing.

«Nous avons poursuivi notre forte progression durant le quatrième trimestre, un trimestre qui est généralement lent», a analysé M. Ferrari.

Abstraction faite des éléments non récurrents, Goodfood a affiché une perte ajustée de 2,3 millions $, ou cinq cents par action, alors qu'elle avait été de 300 000 $, ou un cent par action, il y a un an.

Ces résultats se sont avérés sous les attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur une perte ajustée de deux cents par action et sur des recettes de 7,88 millions $.

Pour l'exercice terminé le 31 août, le spécialiste des plats à cuisiner a perdu 9,9 millions $, ou 32 cents par action, comparativement à une perte nette de 1,24 million $, ou cinq cents par action. L'entreprise a toutefois plus que sextuplé son chiffre d'affaires, qui s'est établi à 19,8 millions $.

Sa perte ajustée a été de 3,8 millions $, ou 12 cents par action, alors qu'elle avait été de 900 000 $, ou quatre cents par action, il y a un an.