Pfizer a annoncé mardi un bénéfice net plus que doublé au troisième trimestre, en raison de bonnes ventes de ses nouveaux médicaments contre le cancer qui lui ont permis de compenser la perte de brevets sur d'anciens traitements.

Le bénéfice net est ressorti à 2,84 milliards de dollars contre 1,35 milliard à la même période en 2016.

Il s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 67 cents contre 65 cents attendus en moyenne par les analystes financiers.

Après avoir diminué au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires a progressé cette fois-ci de l'ordre de 1% à 13,17 milliards de dollars, exactement ce qu'anticipaient les marchés financiers.

En excluant la cession des médicaments injectables de sa filiale Hospira, les ventes ont progressé de 2%, a tenu à souligner le directeur financier Frank D'Amelio.

Le laboratoire pharmaceutique américain a dans la foulée relevé sa prévision de bénéfice par action ajusté pour l'ensemble de l'année, qui devrait être compris désormais entre 2,58 et 2,62 dollars contre de 2,54 à 2,60 dollars auparavant.

Les ventes annuelles devraient être, elles, de l'ordre de 52,4 à 53,1 milliards de dollars contre de 52 à 54 milliards précédemment.

À Wall Street, le titre gagnait 1,08% à 35,51 dollars vers 7h10 dans les échanges électroniques de pré-séance. Il a gagné plus de 8% depuis le début de l'année.

Dans le détail, la division «médicaments matures», regroupant les traitements dont les brevets ont expiré ou vont l'être, a vu ses ventes baisser de 11,6% à 5,05 milliards de dollars.

L'anti-inflammatoire Enbrel a notamment souffert de la concurrence des médicaments biosimilaires en Europe, tandis que les ventes de Viagra ont pâti de l'anticipation de l'arrivée de génériques de la petite pilule bleue dès décembre aux États-Unis.

Ce recul a toutefois été compensé par la division des traitements innovants (oncologie et immunologie notamment) dont les ventes de médicaments ont augmenté de 10,7% à 8,12 milliards de dollars.