La volonté du nouveau patron de General Electric, John Flannery, de se défaire de tout ce qui pourrait empêcher le conglomérat de renouer avec ses racines industrielles était limpide, vendredi, lorsqu'il a proposé d'abandonner des activités totalisant plus de 20 milliards US au cours des quelques prochaines années.

Les résultats financiers du troisième trimestre de GE montrent combien il reste encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre cet objectif. GE a lourdement réduit ses attentes pour l'exercice et son bénéfice a chuté de façon bien plus importante que prévu en raison de charges de restructuration.

«Il est en outre clair, selon nos résultats actuels, que nous devrons faire des changements majeurs avec urgence et en profondeur», a expliqué vendredi M. Flannery, lors d'une conférence téléphonique. «Nos résultats sont inacceptables, c'est le moins que nous puissions dire.»

M. Flannery a promis de donner plus de détails sur son plan de transformation pour GE lors d'une rencontre prévue le 13 novembre.

Le chef de la direction, qui a hérité de ce poste il y a un peu plus de deux mois, lors du départ précipité de son prédécesseur Jeff Imelt et d'autres dirigeants, s'est engagé à réaliser d'importantes réductions de coûts à travers l'entreprise et à quitter certains secteurs d'activités.

General Electric délaisse des actifs depuis maintenant plus d'une décennie. Cet effort de simplification lui a cependant coûté cher.

Au plus récent trimestre, les profits de GE ont diminué de 9 % à 1,84 milliard US, soit 21 cents US par action. Après ajustements pour exclure les éléments non récurrents et les activités abandonnées, le bénéfice par action s'est établi à 29 cents US, ce qui reste très loin de celui de 49 cents US attendu par les analystes de Wall Street, selon les prévisions recueillies par Zacks Investment Research.

Les revenus ont bondi de 14 % à 33,5 milliards US, surpassant le chiffre d'affaires de 31,92 milliards US attendu par les analystes. GE a obtenu un coup de pouce à ce chapitre de la part du regroupement entre une de ses divisions et Baker Hughes, une entreprise de services aux champs pétrolifères.

La division de l'énergie de GE, sa plus grande source de revenus, a vu ses recettes diminuer de 4 %.

GE a réduit ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice et mise maintenant sur un bénéfice par action d'entre 1,05 $ US et 1,10 $ US. C'est largement inférieur à sa prévision précédente, qui visait un bénéfice par action d'entre 1,60 $ US et 1,70 $ US.