Le détaillant Dollarama envisage d'ajouter des caisses en libre-service dans ses magasins, une mesure qui pourrait l'aider à contrebalancer la hausse des salaires minimums dans plusieurs provinces.

Le détaillant à marge réduite a indiqué qu'il faisait des essais en ce sens dans l'un de ses magasins, avant de décider si cette idée doit être déployée à l'ensemble du pays.

«Comme c'est habituellement le cas dans notre culture, nous prenons le temps de faires des essais pour nous assurer de bien saisir la chose avant de la mettre en place», a expliqué le directeur financier de l'entreprise, Michael Ross, lors d'une conférence téléphonique.

Dollarama se joint du coup à plusieurs autres détaillants qui ont dit vouloir se tourner vers l'automation pour contrebalancer la réduction des profits attribuable à la hausse du salaire minimum.

La chaîne de supermarchés Metro estime que la hausse des salaires lui coûtera entre 45 millions et 50 millions l'an prochain, ce qui l'a convaincu d'accélérer son étude de l'automation. Les Compagnies Loblaw ont estimé que la croissance du salaire minimum en Ontario et en Alberta lui coûtera 190 millions l'an prochain.

Dollarama allonge 10 millions en immobilisations pour ses initiatives de réduction des coûts en magasins. Elle a déjà étudié ses horaires de travail, réduit les coûts associés au gaspillage, ajouté des éclairages DEL, amélioré ses initiatives de prévention de pertes et amélioré ses applications mobiles en magasin.

«Nous faisons tout ce qui est possible pour atténuer cette (augmentation des salaires)», a-t-il indiqué aux analystes.

Dollarama a aussi indiqué qu'elle vendrait un plus grand nombre d'articles saisonniers à prix plus élevés parce que ses clients ont estimé que ces produits avaient une meilleure valeur.

Solides résultats trimestriels

L'action du détaillant a atteint en cours de séance un nouveau sommet historique de 137,80 $ en matinée, à la Bourse de Toronto, après la publication de solides résultats trimestriels. Elle a finalement clôturé à 134,72 $, en hausse de 12,96, soit 10,6 pour cent.

Le bénéfice de Dollarama a grimpé de 24 pour cent à 131,8 millions à son deuxième trimestre, ce qui a incité l'entreprise à revoir à la hausse sa prévision pour l'ensemble de l'année de trois pour cent.

Le bénéfice net par action a atteint 1,15 $, en hausse par rapport à celui de 88 cents par action de la même période en 2016.

Les ventes ont grimpé de 11,5 % à 812,5 millions par rapport à l'an dernier. Les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an ont progressé de 6,1 %, les consommateurs ayant dépensé plus d'argent lors de leurs visites.

La décision d'accepter les cartes de crédit comme mode de paiement a aidé Dollarama puisque les consommateurs qui l'utilisent dépensent plus de deux fois plus que lorsqu'ils utilisent des cartes débit, et encore plus par rapport aux paiements en espèces.

L'analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, a haussé son cours cible sur l'action de Dollarama à 143 $, alors qu'il était précédemment de 139 $.

Les résultats de jeudi marquaient un onzième trimestre consécutif de résultats supérieurs aux attentes pour Dollarama. À la fin de ce trimestre, Dollarama comptait 1125 magasins qui vendent divers articles dont les prix vont de 1 $ à 4 $.