Amaya changera son nom pour Groupe Stars et déménagera son siège social de Pointe-Claire à Toronto. Mais l'entreprise conservera une présence dans la métropole, a appris La Presse.

Le siège social de Pointe-Claire est aujourd'hui essentiellement un bureau administratif qui ne compte qu'une quinzaine des quelque 2000 employés de l'exploitant du site PokerStars.

Un bureau sera ouvert au centre-ville de Montréal dans un plus petit espace que celui qui abrite l'actuel siège social en bordure de l'autoroute métropolitaine dans l'ouest de l'île de Montréal.

« Nous allons maintenir à Montréal approximativement le même nombre d'employés que nous avons présentement », a indiqué à La Presse Eric Hollreiser, vice-président aux communications d'Amaya. L'emplacement exact du bureau au centre-ville n'est pas encore confirmé, précise-t-il par ailleurs.

Plusieurs dizaines d'employés ont déjà travaillé en même temps au siège social d'Amaya à Pointe-Claire. Mais à la suite de la transformation des activités ces dernières années, il ne reste plus que 14 employés.

L'acquisition de PokerStars, il y a trois ans, avait ajouté environ 1650 employés chez Amaya - pour la majorité en Europe. Le siège social de PokerStars est situé dans l'archipel britannique de l'île de Man.

La direction a fait savoir vendredi qu'elle entendait déménager le siège social en Ontario afin de « gérer plus efficacement ses activités et affaires ».

Le processus d'embauche d'un chef des finances est presque terminé et ce nouveau dirigeant travaillera à Toronto.

« Nous allons relocaliser notre siège social à Toronto lorsque nous aurons finalisé l'embauche de notre prochain chef des finances », a indiqué le chef de la direction Rafi Ashkenazi, en conférence téléphonique.

L'entreprise avait annoncé en janvier que l'actuel chef des finances, le montréalais Daniel Sebag, prendrait sa retraite une fois que son remplaçant serait identifié.

Le nom d'Amaya est étroitement lié à son fondateur et ex-pdg David Baazov qui est accusé de délits d'initié en lien avec l'acquisition de PokerStars par Amaya en 2014 au coût de 5 milliards de dollars.

David Baazov est soupçonné d'être la source d'un « coulage majeur d'informations privilégiées » ayant mené à une série de délits d'initié depuis 2010 en lien avec des projets d'acquisitions en préparation dans l'industrie du jeu. Son procès, prévu en novembre, sera le plus important du genre jamais vu au Québec, voire au pays.

« Notre entreprise a enregistré une importante croissance et effectué de grands changements au cours des dernières années. Nous avons vendu la totalité de nos activités interentreprises (BtoB) et PokerStars est devenu notre principale marque de commerce », dit Rafi Ashkenazi.

« Nous continuons de grandir et d'évoluer en tant qu'entreprise et dans le cadre de notre transformation, nous souhaitons reconnaitre la confiance et la loyauté des consommateurs envers PokerStars. »

Le déménagement et l'adoption d'un nouveau nom seront au coeur des discussions qui animeront l'assemblée annuelle des actionnaires prévue à Montréal le 21 juin.

Résultats supérieurs aux attentes

Amaya a par ailleurs dévoilé vendredi une performance financière de début d'exercice supérieure aux attentes.

Le bénéfice par action des trois premiers mois de l'année a atteint 56 cents, en hausse par rapport aux 43 cents d'il y a un an. Les analystes prévoyaient 52 cents par action.

Les revenus de 317 millions pour le trimestre s'avèrent conformes aux prévisions du marché.

Jeudi, l'entreprise avait annoncé la nomination de Robin Chhabra dans un poste nouvellement créé de chef de l'expansion. Robin Chhabra est l'ex-directeur de groupe, Stratégie et expansion des affaires chez William Hill, une entreprise qui oeuvre dans le même secteur qu'Amaya. Le mandat de Robin Chhabra doit officiellement débuter en septembre.