Le géant américain de boissons non alcoolisées et de collations PepsiCo a annoncé mercredi des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, profitant d'une hausse des prix de ses produits dans un environnement économique «difficile».

Le géant américain de boissons non alcoolisées et de collations PepsiCo a annoncé mercredi des résultats meilleurs que prévu au premier trimestre, profitant d'une hausse des prix de ses produits dans un environnement économique «difficile».

Le bénéfice net du producteur des sodas Pepsi, des jus Tropicana et des croustilles Lay's est ressorti à 1,32 milliard de dollars, en hausse de 41,6% sur un an.

Cette performance s'est traduite par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 94 cents, soit 3 cents de mieux que ce qui était attendu en moyenne par les analystes financiers.

Le chiffre d'affaires trimestriel de 12,05 milliards de dollars, en hausse de 1,6% sur un an, est également supérieur aux 11,98 milliards escomptés.

Titre pénalisé

Cette progression des revenus est due essentiellement à une hausse des prix des produits vendus par PepsiCo car les volumes de ventes ont stagné comparé à il y a un an. Les volumes de sodas ont même diminué de 1% en Amérique du Nord, tandis que les volumes des collations Frito Lay ont décliné de 1,5% et ceux de QuakerFoods de 1%. Le grand rival Coca-Cola avait également fait part la veille d'une stagnation de ses volumes de ventes de sodas.

La PDG Indra Nooyi explique que «l'environnement est difficile pour les industries alimentaires, boissons et alimentation, en Amérique du Nord» et que ces industries font dans le même temps face à «une volatilité continue dans les marchés émergents».

Cette conjoncture a conduit PepsiCo à ne pas relever ses prévisions 2017. Celles-ci prévoient donc toujours une croissance organique des revenus de l'ordre de 3% et un bénéfice ajusté par action de 5,09 dollars. Les analystes tablent, eux, sur un bénéfice par action de 5,13 dollars.

À Wall Street, le titre reculait de 1,84% à 112,06 dollars peu après l'ouverture.

Les ventes de sodas traditionnels comme Pepsi-Cola, Coca-Cola et Dr Pepper sont en perte de vitesse aux États-Unis, en raison de leurs effets sur l'obésité et le diabète. Des grandes villes américaines, telle Philadelphie, ont en outre adopté des taxes anti-soda.

Pour préserver leurs revenus, les acteurs de l'industrie rivalisent d'initiatives et d'annonces pour promouvoir des produits à faible teneur en sucre et présentés comme meilleurs pour la santé.

PepsiCo met ainsi en avant depuis des mois les produits dits «sans culpabilité» («Guilt-free») c'est-à-dire des boissons et des collations avec du sucre, du gras et du sel réduits.

«Résultat: nous générons plus de 45% de notre chiffre d'affaires des produits «guilt-free»», s'est réjouie Mme Nooyi, lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats aux analystes. «Nous devons transformer l'entreprise (...) pour refléter le choix des consommateurs à un style de vie plus sain», a-t-elle ajouté.

Interrogée sur les perspectives à venir de PepsiCo, la patronne a dit qu'à terme le ciel semblait dégagé parce que la croissance est «solide» aux États-Unis, en Europe, au Brésil et en Argentine même si le marché vénézuélien allait rester un casse-tête.

Elle n'est en revanche pas revenue sur la polémique ayant entouré début avril une publicité de la société, accusée d'exploiter à des fins commerciales le mouvement protestataire «Black Lives Matter», qui dénonce régulièrement les violences policières contre les Noirs aux États-Unis.