Même s'il a récemment procédé à une nouvelle ronde de mises à pied, l'éditeur Postmedia a averti jeudi qu'il devrait réduire encore davantage ses coûts, ses revenus ayant plongé de 13,5 % au plus récent trimestre.

La société, une des plus grandes de l'industrie canadienne des médias d'actualités, ne réussit toujours pas à surmonter les déclins des revenus publicitaires dans ses médias imprimés, qui grugent, trimestre après trimestre, son résultat final.

«Dans un climat de déclin soutenu des revenus traditionnels, l'importance accordée aux mesures de réduction des coûts est cruciale pour que notre industrie puisse aller de l'avant», a fait valoir jeudi le chef de la direction de Postmedia, Paul Godfrey, lors d'une conférence téléphonique avec des investisseurs.

«Nous devons continuer à travailler pour établir une structure de coûts qui témoigne de la réalité des revenus devant laquelle nous nous trouvons.»

Postmedia avait annoncé en octobre un plan pour réduire ses dépenses salariales de 20 % et instauré un programme de départs volontaires.

M. Godfrey a indiqué, plus tôt cette année, que ce plan n'avait pas entraîné des économies assez importantes et que la société devrait éliminer d'autres emplois.

Plus récemment, Postmedia a mis à pied 54 employés dans ses journaux Vancouver Sun et The Province, en Colombie-Britannique.

Pour son deuxième trimestre clos le 28 février, Postmedia a affiché une perte de 26,5 millions, soit 28 cents par action. Il s'agit d'une amélioration par rapport à la perte de 225,1 millions, ou 80 cents par action, réalisée à la même période l'an dernier.

Aucune dépréciation d'actif n'a été inscrite aux résultats du plus récent trimestre, alors que le deuxième trimestre de l'an dernier en comprenait une de 187 millions.

Les résultats de Postmedia ont aussi profité d'un déclin de 21,6 millions des dépenses d'exploitation, essentiellement grâce aux mesures de réduction des coûts. Mais les revenus d'ensemble de l'entreprise ont reculé de 28,3 millions pour atteindre 180,8 millions, surtout en raison du plongeon des revenus publicitaires des médias imprimés.

Les revenus numériques de Postmedia ont progressé de 2,6 millions $, soit 10,3 %, à 28,1 millions.