L'opérateur d'oléoducs canadien Enbridge a renoué avec les profits après le trou d'air lié aux incendies de forêt au printemps, et poursuit sa croissance avec l'acquisition de la moitié d'un projet éolien offshore aux côtés de l'Allemand EnBW.

Le groupe canadien a annoncé vendredi un bénéfice de 1,8 milliard de dollars canadiens pour l'exercice 2016 après une perte de 37 millions l'année précédente.

Pour le dernier trimestre 2016, Enbridge a dégagé un bénéfice de 365 millions de dollars canadiens, pratiquement égal à celui réalisé entre octobre et décembre 2015.

L'activité sur le réseau canadien «s'est nettement redressée après l'incidence des incendies de forêt» autour de Fort McMurray en Alberta en mai, a déclaré Al Monaco, PDG d'Enbridge.

Le réseau principal a livré en moyenne 2,5 millions de barils par jour au dernier trimestre avec «un record de livraisons de 2,6 millions b/j», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Les autorités de la concurrence viennent de donner à Enbridge le feu vert à la prise de participation de 49% - via une co-entreprise avec Marathon Petroleum - de la société d'oléoducs Bakken Pipeline détenue majoritairement par Phillips 66 basée au Texas et spécialisée dans le raffinage et le transport de produits pétroliers.

En septembre, Enbridge a acquis Spectra Energy, une opération valorisée à 37 milliards de dollars canadiens, pour créer le plus important groupe d'infrastructures pétrolières en Amérique du Nord.

Avec cette acquisition, Enbridge a poursuivi sa stratégie de croissance en diversifiant les plateformes, particulièrement «dans le secteur du gaz naturel», a précisé Al Monaco.

Vendredi, Enbridge a annoncé l'achat de 49,9% d'une société dont le principal actif est le projet éolien extra côtier Hohe See de 497 mégawatts. Les 50,1% restants sont détenus par le quatrième groupe énergétique allemand, EnBW contrôlé par l'État régional du Bade-Wurtemberg.

«Le projet sera situé dans la mer du Nord, à 98 kilomètres de la côte allemande», a indiqué Enbridge qui prévoit un investissement d'environ 1,7 milliard de dollars canadiens «jusqu'à l'achèvement et la mise en service en 2019» de cette unité éolienne.