L'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada a vu la valeur de son actif net fondre de 2,4 milliards de dollars au cours du trimestre clos le 31 décembre, pour se chiffrer à 298,1 milliards.

Le gestionnaire de fonds de Toronto a attribué vendredi ce recul à une combinaison de facteurs saisonniers et du marché - notamment à une sortie de trésorerie de 4,1 milliards requise pour régler les obligations du Régime de pensions du Canada.

Ces paiements ont surpassé le revenu de placement net de 1,7 milliard de dollars de l'OIRPC réalisé pendant le troisième trimestre.

Les cotisations des employés et employeurs récoltées par la caisse du RPC sont habituellement plus importantes que les sommes requises pour les prestations des bénéficiaires du RPC, mais cette tendance est parfois renversée dans les derniers mois de l'année calendaire.

Le gestionnaire de fonds a en outre qualifié le rendement du trimestre d'octobre à décembre de « modeste ». Celui-ci témoigne du plus important repli enregistré sur un même trimestre pour les titres à revenu fixe des marchés nord-américains depuis la création de l'OIRPC, a-t-il précisé.

En conséquence, son portefeuille a livré un rendement de placement brut de 0,64 % pour le plus récent trimestre, ou de 0,56 % après tous les coûts.

Le rendement du trimestre était inférieur à celui qui est requis à long terme pour soutenir le Régime de pensions du Canada dans les décennies à venir, mais l'OIRPC a indiqué que le rendement des neuf premiers mois de l'exercice lui était supérieur.

En septembre, l'actuaire en chef du Canada avait projeté que le système de pensions resterait viable avec les taux de contribution actuels si le rendement réel de la caisse, en tenant compte de l'inflation, était supérieur à 3,9 %, en moyenne, dans les 75 prochaines années.

Pour les neuf premiers mois de l'exercice 2016-2017 de l'OIRPC, le taux de rendement brut s'est établi à 7,1 %, tandis que le taux de rendement net était de 6,9 %. À la fin du troisième trimestre, la valeur des actifs nets de la caisse proposait une hausse de 19,2 milliards de dollars par rapport à celle de 278,9 milliards qu'elle affichait au 31 mars dernier, à la fin de l'exercice précédent.