Bien que son secteur des médias joue un rôle «important» dans la société, l'éditeur et imprimeur TC Transcontinental estime qu'il n'est pas «essentiel» à sa stratégie.

«C'est environ 10 % de nos revenus et moins de 10 % de nos profits», a expliqué mardi son président et chef de la direction, François Olivier, au cours d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du quatrième trimestre.

M. Olivier n'a pas dit que Transcontinental souhaitait se départir de ses activités dans les médias, confrontées à un recul constant des recettes publicitaires, mais il a clairement indiqué qu'elles n'étaient plus «essentielles» à son succès à long terme.

«C'est moins important que par le passé au chapitre de la rentabilité de Transcontinental ainsi que de ses perspectives de croissance», a-t-il indiqué.

Avec Le Devoir, Groupe Capitales Médias et Hebdos Québec, Transcontinental espère convaincre le gouvernement Couillard de leur octroyer une aide temporaire de cinq ans afin d'accélérer leur transition numérique.

Au cours de la dernière année, l'entreprise a licencié plus de 100 personnes, notamment au Québec, en fermant des journaux en Saskatchewan et dans les Maritimes ainsi qu'en éliminant des postes de représentants publicitaires.

De plus, son journal spécialisé «Les Affaires» passera de 42 à 28 numéros par année.

Au cours de l'exercice 2016, le déclin des recettes s'est poursuivi dans le secteur médiatique de Transcontinental. Elles ont fléchi de 17,1 %, ou 64,3 millions, pour s'établir à 312,3 millions.

En 2017, l'éditeur et imprimeur compte continuer à réduire ses coûts et accélérer le virage numérique de ses publications afin d'absorber l'impact de la baisse des revenus publicitaires et du tirage de certains journaux.

Transcontinental (TSX:TCL.A) prévoit que les revenus de son secteur de l'impression demeureront stables grâce notamment à son entente de cinq ans pour l'impression du quotidien Toronto Star.

Cela sera toutefois contrebalancé par une diminution des volumes d'impression pour certains journaux et une diminution de la publicité imprimée.

Dans le secteur des médias, la réduction des coûts, qui s'est notamment traduite par des réductions d'effectifs, devrait en partie compenser pour la transformation du marché publicitaire.

La croissance devrait se poursuivre dans l'emballage souple pour produits alimentaires après un exercice marqué par les acquisitions.

Au quatrième trimestre terminé le 31 octobre, Transcontinental a affiché un bénéfice net de 57,7 millions $, ou 75 cents par action, en baisse de 42 %.

En excluant les éléments non récurrents, le profit ajusté a bondi de 26,4 %, à 76,6 millions $, ou 99 cents par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 2,9 %, à 555,6 millions $.

Cette performance a répondu aux attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un profit ajusté par action de 74 cents ainsi que sur des revenus de 536 millions $.

Cela a été bien accueilli par les investisseurs puisqu'à la Bourse de Toronto, le titre de l'entreprise a terminé la séance à 19,55 $, en hausse de 71 cents, ou 3,77 %.

Pour l'exercice, Transcontinental a engrangé des profits nets de 146,3 millions, ou 1,89 $ par action, en baisse de 44 %. Son bénéfice ajusté a grimpé de 5,1 %, à 196,3 millions, ou 2,52 $ par action.

«Nous avons enregistré le bénéfice ajusté le plus élevé des 40 ans d'histoire de l'entreprise», s'est félicité M. Olivier.

Pour leur part, revenus sont demeurés relativement stables, à 2 milliards.

Transcontinental compte quelque 8000 employés répartis au Canada ainsi qu'aux États-Unis.