La Banque Scotia a affiché mardi un bénéfice du quatrième trimestre en hausse de 9 %, clôturant un exercice au cours duquel elle a dû s'ajuster aux faibles taux d'intérêt, à la volatilité des marchés boursiers et de l'économie mondiale et à l'incertitude politique.

La Scotia, qui était le premier des grands prêteurs canadiens à dévoiler ses résultats pour le dernier trimestre, a engrangé un bénéfice net de 2,01 milliards pour le trimestre clos le 31 octobre. En comparaison, son profit avait été de 1,84 milliard pour la même période un an plus tôt.

Le bénéfice par action s'est établi à 1,57 $ par action, tandis qu'il avait été de 1,45 $ par action un an plus tôt.

Pour l'ensemble de l'exercice 2016, la Scotia a réalisé un bénéfice net de 7,37 milliards, ou 5,77 $ par action, par rapport à un profit annuel de 7,21 milliards, ou 5,67 $ par action, pour l'exercice précédent.

La Banque Royale doit publier ses plus récents résultats trimestriels mercredi. Elle sera suivie jeudi par la Banque CIBC et la Banque TD. La Banque de Montréal clôturera le bal mardi prochain.

Le chef de la direction de la Banque Scotia, Brian Porter, a dit s'attendre à ce que l'économie canadienne s'améliore au cours de la prochaine année.

«Par rapport à il y a un an, la trame narrative des perspectives économiques du Canada est plus positive», a-t-il observé lors d'une conférence téléphonique au sujet des résultats financiers.

«Malgré certaines difficultés persistantes dans certaines régions du pays, la banque prédit une meilleure croissance pour 2017.»

Dans une note à ses clients, l'analyste John Aiken, de Barclays, a indiqué que l'exposition de la Scotia à l'Amérique latine, en particulier au Mexique, avait été une source d'inquiétude pour les investisseurs depuis l'élection américaine.

Le président désigné Donald Trump a fait un certain nombre de déclarations hostiles au Mexique pendant sa campagne électorale, ce qui fait croire à plusieurs que son élection nuira au pays, particulièrement en ce qui a trait au commerce.

Mais M. Porter ne croit pas que l'économie mexicaine souffrira autant que certains le prédisent.

«Il semblerait que le marché s'attend à un impact plus important pour le Mexique que celui que nous jugeons être réalistes», a-t-il fait valoir.

«Nous restons confiants vis-à-vis de nos objectifs de croissance à moyen terme au Mexique, et nous continuerons à faire une gestion active et prudente de nos activités. Nous sommes toujours engagés envers les objectifs d'ensemble de la banque à moyen terme, incluant ceux pour nos services bancaires internationaux et de l'Alliance du Pacifique, que nous avons présentés lors de notre journée d'investisseurs à Mexico City.»

Le chef de la gestion du risque de la banque, Stephen Hart, a dit avoir bon espoir de voir la Scotia surmonter les principaux problèmes entourant le déclin des prix du pétrole.

La provision pour perte sur prêts était de 550 millions au plus récent trimestre, une somme en baisse de 1 million par rapport à l'an dernier. Pour l'ensemble de l'exercice, ces provisions ont totalisé 2,41 milliards, par rapport à une valeur de 1,94 milliard en 2015. Toutes les augmentations de cette année ont eu lieu lors des deux premiers trimestres.

La banque a enregistré des frais de restructuration de 278 millions au cours du deuxième trimestre, attribuables à une série d'initiatives dans plusieurs secteurs de l'organisation - incluant dans les technologies numériques.

Les revenus du quatrième trimestre de la Scotia ont atteint 6,75 milliards, par rapport à ceux de 6,13 milliards de la même période l'an dernier. Pour l'ensemble de l'exercice, les revenus ont totalisé 26,3 milliards, un montant en hausse de 2,3 milliards par rapport à l'exercice 2015.