La menace d'un arrêt de travail des employés de Postes Canada, l'été dernier, a nui aux résultats financiers de la société de la Couronne au troisième trimestre, lesquels se sont soldés par une perte avant impôts de 60 millions de dollars.

Postes Canada calcule que l'incidence financière nette de l'incertitude attribuable au risque d'une grève - qui a poussé certains clients à se tourner vers d'autres services pour assurer leurs livraisons - s'est élevée à 100 millions au cours du trimestre clos le 1er octobre.

La société a finalement conclu des ententes de principe avec ses employés le 30 août, mais les volumes «ont mis beaucoup plus de temps à se redresser», a fait valoir Postes Canada dans un communiqué.

Postes Canada avait affiché au troisième trimestre de l'an dernier une perte de 13 millions.

Pour les trois premiers trimestres, Postes Canada a affiché une perte avant impôts de 15 millions, ce qui était meilleur que la perte de 20 millions de la même période l'an dernier. La société a essentiellement attribué cette amélioration à la croissance des activités de son sous-secteur des colis pendant les deux premiers trimestres de l'exercice en cours.

Selon Postes Canada, la baisse de 5,2 % des volumes pour les colis au troisième trimestre était la première pour ce secteur d'activité depuis le premier trimestre de 2014. Depuis le début de l'exercice, les volumes de ce secteur ont grimpé de 5,9 %, ce qui, selon l'entreprise, «reflète la solidité de la stratégie (...) en matière de cybercommerce et (des) solutions innovatrices à l'intention des détaillants et des consommateurs».

Par ailleurs, le Groupe d'entreprises de Postes Canada a affiché une perte avant impôts de 25 millions au troisième trimestre, par rapport à un bénéfice 10 millions un an plus tôt. Ce groupe d'entreprises rassemble le secteur de base de Postes Canada et de ses trois principales filiales en propriété non exclusive, soit Investissements Purolator, Groupe SCI et Innovapost.