Le chef de la direction de la Banque Royale, David McKay, affirme que l'organisation de prêts «surveille de près» les marchés immobiliers à Vancouver et à Toronto, où les prix des maisons ont grimpé à un rythme effréné.

«La quantité limitée de maisons unifamiliales dans les deux villes - combinée à une forte demande alimentée par la formation de ménages, incluant par l'immigration nette - a propulsé une montée solide des prix», a dit M. McKay en conférence téléphonique, après que la RBC eut fait état, mercredi, d'un bénéfice net en hausse de 17 % au troisième trimestre.

«Nous avons des pratiques de souscription prudentes en vigueur et la technologie nécessaire pour surveiller de près ces marchés et réagir rapidement lorsque des situations se présentent», a-t-il poursuivi.

Le chef de la direction a ajouté soutenir le plan d'Ottawa de créer un groupe de travail pour examiner le marché immobilier et en arriver à des recommandations pour réduire certains des risques émanant de la combinaison de montées en flèche des prix des maisons et de niveaux records d'endettement des consommateurs.

Les dirigeants à la Banque Royale, qui ont annoncé un bénéfice net de 2,895 milliards $ au troisième trimestre, ont dû répondre en conférence téléphonique à de multiples questions concernant le portefeuille de prêts hypothécaires de la banque.

Les analystes cherchaient à savoir quels étaient les plans d'urgence de la banque dans l'éventualité d'un déclin marqué des prix des maisons.

Le chef de la gestion du risque, Mark Hughes, a fait valoir le processus «diligent» de la banque dans la vérification des revenus des emprunteurs et a souligné que la banque ne prenait pas part au marché des secondes hypothèques ou à l'offre de prêts hypothécaires à haut risque.

M. Hughes a aussi souligné le fait que 48 % du portefeuille de prêts était assuré, comparativement à 46 % l'année précédente.

La banque a acquis des assurances de portefeuille additionnelles durant le trimestre, a dit le chef de la gestion du risque.

«Globalement, nous demeurons en confiance à l'égard de notre exposition au marché immobilier canadien, a-t-il affirmé. Les profils de crédit de nos clients sont solides et sont demeurés stables.»

L'analyste d'Edward Jones Jim Shanahan a dit croire qu'il était important d'avoir des clients avec un dossier de crédit fiable, mais que cela ne protégeait pas une banque de pertes potentielles dans l'éventualité d'une correction ou d'un effondrement.

Selon M. Shanahan, un peu plus de la moitié du portefeuille de prêts de 531 milliards $ de la RBC est constituée de prêts immobiliers résidentiels canadiens.

Pour l'instant, aucune donnée ne laisse croire qu'une correction se profile, mais les banques doivent assurément garder l'oeil ouvert, a dit l'analyste.

La Banque Royale du Canada a indiqué mercredi qu'au 3e trimestre de 2016, elle a enregistré un bénéfice net record de 2,89 milliards $, en hausse de 17 % ou de 420 millions $ par rapport à la période correspondante de l'exercice précédent.

Le bénéfice par action s'est élevé à 1,88 $, en hausse par rapport à 1,66 $ durant le trimestre correspondant de 2015.

En excluant le gain après impôt de 235 millions $ découlant de la vente de la Compagnie d'assurance générale RBC, le bénéfice net de la RBC aurait été de 2,66 milliards $, ou 1,72 $ par action, en hausse de sept % par rapport à l'année précédente.

Les revenus totaux ont été de 10,26 milliards $ durant le trimestre clos le 31 juillet, comparativement à 8,83 milliards $ un an plus tôt.

La Banque Royale a annoncé par ailleurs une hausse de 0,02 $, ou de 2 %, de son dividende trimestriel, qui passe à 83 cents par action.

À la Bourse de Toronto, l'action de la RBC a glissé mercredi de 37 cents, ou moins d'un %, à 81,86 $.