Le groupe de photographie et optique japonais Nikon a fait état jeudi d'un quasi triplement de son bénéfice net au 1er trimestre de l'exercice 2016/17, en dépit d'un net recul de ses ventes affectées par le regain du yen.

À l'issue des mois d'avril à juin, Nikon a dégagé un bénéfice net de 11,48 milliards de yens (100 millions d'euros), contre 4,15 milliards un an plus tôt.

Son bénéfice d'exploitation du 1er trimestre a progressé dans des proportions voisines à 14,9 milliards de yens, bien que son chiffre d'affaires ait regressé de 9% à 169,35 milliards de yens.

À l'instar d'autres groupes du même secteur, Nikon a amorcé une transition vers les équipements pour l'industrie et le secteur médical afin de combler le manque à gagner sur le marché des appareils photo en partie cannibalisé par les téléphones intelligents.

Durant le trimestre passé, Nikon s'est félicité d'avoir pu sauver les bénéfices de son activité photo grâce aux bonnes performances de certains modèles haut de gamme à objectif interchangeable comme les D5 et D500 et à une gamme cohérente de compacts qui ne sont pas en concurrence frontale avec les téléphones intelligents.

La rentabilité a été préservée en dépit d'un marché en partie déprimé, des effets de change et d'un approvisionnement ralenti par la série de séismes en avril dans le sud-ouest de l'archipel. Sony a par exemple stoppé plusieurs semaines sa production de capteurs.

Nikon a par ailleurs déploré une moindre demande d'équipements employés pour la fabrication ou le contrôle des semi-conducteurs, mais il a insisté sur le volet positif, à savoir les besoins de machines spécifiques de la part des fabricants d'écrans pour téléphones intelligents et tablettes, ce qui a permis d'améliorer notablement la rentabilité de l'activité des appareils de précision dans son ensemble.

Bons résultats aussi pour les microscopes en dépit de moindres commandes d'établissements publics, grâce à des ventes meilleures aux États-Unis et en Chine.

Pour l'année complète débutée le 1er avril, Nikon a abaissé sa prévision de chiffre d'affaires à 820 milliards de yens (au lieu de 840), mais il a maintenu son estimation de bénéfice d'exploitation à 46 milliards de yens et de bénéfice net à 30 milliards de yens.

Nikon est en pleine réorganisation et veut notamment mettre l'accent sur l'activité médicale, à l'image de ses compatriotes Fujifilm ou Olympus.

Dans cette optique, il a acquis le britannique Optos, expert des appareils d'examen de la rétine et de diagnostic par imagerie. Il a aussi annoncé il y a un peu plus d'un an son entrée dans l'univers de la création cellulaire, en partenariat avec le groupe de chimie suisse Lonza.