Coca-Cola a annoncé mercredi un bond de ses bénéfices au deuxième trimestre mais ses ventes ont été affectées par la détérioration de la conjoncture mondiale notamment en Chine et en Argentine, ce qui l'a conduit à être un peu plus pessimiste pour le reste de l'année.

Le résultat net a augmenté de 10,9%, à 3,45 milliards de dollars entre avril et juin, ce qui se traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 60 cents, soit 2 cents de mieux qu'espéré en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires trimestriel de 11,54 milliards de dollars (-5% sur un an) est toutefois inférieur aux 11,64 milliards anticipés.

Si les volumes de ventes ont augmenté de 1% c'est en grande partie grâce aux thés, eaux et autres boissons (+4%) alors que la demande pour les sodas a diminué de 1%.

Les ventes ont particulièrement souffert de l'appréciation du dollar face aux devises de pays émergents, a tenu à préciser le producteur de Fanta et de Coca-Cola Light, engagé actuellement dans un plan de restructuration visant à céder ses activités d'embouteillages en Chine et en Amérique du nord pour économiser 3 milliards de dollars d'ici 2020.

«En dépit des conditions macroéconomiques difficiles, des changements structurels et des effets de change qui sont des vents contraires ayant fait diminuer de 5% nos revenus nous avons enregistré une croissance organique de 3%», a tenté de rassurer le PDG Muhtar Kent, cité dans le communiqué.

Il a expliqué que la situation économique avait empiré en Chine et en Argentine, affirmant : «nous réexaminons nos actions sur ces marchés».

Le géant des boissons non alcoolisées, qui a signé des lettres d'intention pour céder ses activités d'embouteillages dans deux États aux États-Unis, a ainsi abaissé son principal objectif financier annuel.

Il prévoit désormais une croissance organique de 3% seulement de son chiffre d'affaires 2016 contre une fourchette de 4 à 5% auparavant. Les effets de change devraient amputer les revenus de 2 à 3 points en dépit des couvertures prises pour se prémunir de la vigueur du dollar.

À Wall Street, le titre reculait de 1,34% à 44,28 dollars vers 7h30 dans les échanges électroniques de pré-séance.