Le groupe américain de chimie DuPont, en cours de fusion avec son compatriote Dow Chemical, a vu son bénéfice net progresser de 8,5% au deuxième trimestre, les économies de coûts ayant compensé le léger repli de son chiffre d'affaires.

Entre avril et juin, DuPont a dégagé un bénéfice net de 1,02 milliard de dollars, contre 940 millions pour la même période un an plus tôt.

Le bénéfice ajusté par action, la mesure de référence à Wall Street, est ressorti en croissance de 14% à 1,24 dollar, au-dessus des prévisions des analystes, qui attendaient en moyenne 1,10 dollar.

Pour l'ensemble de l'année, DuPont a relevé le bas de sa fourchette de prévision: il table désormais sur un bénéfice ajusté par action compris entre 3,15 et 3,20 dollars, contre une fourchette précédente de 3,05 à 3,20 dollars.

Au deuxième trimestre, son chiffre d'affaires s'est replié de 1% à 7,06 milliards de dollars, proche des 7,1 milliards attendus par les analystes. Les ventes ont crû de 2% en volume, soutenues par la progression des ventes de semences de maïs et d'insecticides, mais cette croissance a été plus que contrebalancée par des effets négatifs de périmètre, de prix et de devises, a expliqué DuPont dans un communiqué.

Le groupe a toutefois réduit de 12% ses dépenses opérationnelles et de 44% ses frais généraux par rapport à l'année précédente - hors éléments exceptionnels -, ce qui lui a permis d'améliorer sa marge opérationnelle d'environ 2,5 points.

«La poursuite des avancées dans notre programme d'économies de coûts nous place en bonne position pour atteindre 1 milliard de dollars (d'économies) d'ici la fin de l'année», a commenté le PDG de DuPont, Ed Breen, cité dans le communiqué.

Le dirigeant a par ailleurs confirmé que la fusion avec Dow, annoncée en décembre, devrait être finalisée «d'ici la fin de l'année».

En avril, il avait évoqué «une finalisation pour octobre, novembre».

La nouvelle entité, baptisée DowDuPont, sera ensuite scindée en trois sociétés cotées indépendantes: l'une centrée sur l'agriculture, une deuxième sur la science des matériaux et la dernière sur la chimie de spécialité.

Mercredi dernier, les actionnaires des deux sociétés ont voté en faveur de la fusion, au cours de deux assemblées générales extraordinaires.

La fusion, évaluée en décembre à 130 milliards de dollars, doit notamment permettre de réaliser à terme 3 milliards de dollars d'économies. Une façon d'améliorer la rentabilité de ces entreprises touchées de plein fouet ces deux dernières années par la baisse des prix des matières premières.