Après une interruption de deux ans, Loto-Québec a recommencé à verser des primes à ses employés, qui se sont chiffrées à 15,1 millions l'an dernier, puisque la société d'État a largement dépassé ses objectifs.

Pour l'exercice terminé le 31 mars dernier, 3,7 millions ont ainsi été octroyé à 246 cadres - qui comprennent les membres de la haute direction - et 11,4 millions à 3829 employés et superviseurs.

«Le versement des bonis de performance est tributaire de l'atteinte des objectifs financiers globaux de l'entreprise, a souligné le porte-parole de Loto-Québec, Patrice Lavoie. Le versement n'est pas automatique, mais tributaire de la bonne performance. Il n'y a aucune certitude pour les années à venir.»

Aucune prime n'avait été versée au cours des exercices 2013-2014 et 2014-2015 étant donné que Loto-Québec n'avait pas été mesure d'atteindre ses objectifs au cours de cette période.

En dévoilant son rapport annuel, vendredi, la société d'État a fait part de profits atteignant 1,23 milliard au cours de l'exercice 2015-2016, en hausse de 10% par rapport à l'année financière précédence.

Ce résultat dépasse également de 72,1 millions, ou 6,2%, la cible préalablement fixée.

Cela permettra à Loto-Québec de verser un dividende de 1,2 milliard dans les coffres de l'État, ce qui représente une progression de 17,2% par rapport à l'exercice 2014-2015.

Stimulé notamment par un nombre «exceptionnel» de gros lots offerts, le chiffre d'affaires a grimpé de 6,7%, à 3,56 milliards.

«Le hasard a joué en notre faveur, a souligné M. Lavoie. Lorsqu'un gros lot n'est pas gagné d'une semaine à l'autre, il grimpe et devient attirant. C'est pour cette raison que nous avons eu des ventes exceptionnelles à ce chapitre cette année.»

Le phénomène a particulièrement marqué la performance du Lotto Max, qui a vu ses ventes atteindre 360 millions, en hausse de 65%, ou 142,4 millions.

Par secteur, les loteries, les établissements de jeux et les casinos ont affiché des croissances respectives de 10%, 2,9% et 3,8%.

Loto-Québec attribue également ses résultats de l'exercice 2015-2016 à une gestion plus rigoureuse, ce qui s'est traduit par des gains d'efficience estimés à 95,5 millions.

Par le biais de restructurations au cours des dernières années, Loto-Québec a réduit la taille de son effectif, qui est passé de 6392 employés en 2013-2014 à 5786 en 2015-2016.

«Habituellement, bon an mal an, une entreprise voit sa masse salariale croître de deux à trois pour cent, mais nous, depuis deux ans, la masse salariale n'a eu qu'une croissance de 0,5%, ce qui est vraiment exceptionnel», a fait remarquer le porte-parole de la société d'État.

Par ailleurs, celui-ci a indiqué que le processus visant à identifier le prochain président-directeur général de Loto-Québec se poursuivait, ajoutant qu'il devrait aboutir d'ici la fin de l'année.

Après environ cinq ans aux commandes, Gérard Bibeau a quitté ses fonctions à la fin du dernier exercice. Il est remplacé de façon intérimaire par Simon Patenaude, qui était auparavant président des opérations loteries.

M. Bibeau a empoché pendant le dernier exercice un salaire de base de 376 930 $, en hausse de 1%, en plus de toucher une rémunération incitative de 56 540 $. En tenant compte des autres avantages liés à son poste, sa rémunération totale a atteint près de 461 000 $.

Dans son message, la présidente du conseil d'administration, Hélène Fortin, souligne par ailleurs la contribution de M. Bibeau, en lui attribuant une grande partie du redressement de Loto-Québec.

«Il a su rallier ses équipes autour d'une stratégie gagnante, écrit-elle. Le conseil d'administration le remercie sincèrement pour le travail de transformation colossal qu'il a accompli et pour les résultats qui dépassent les attentes malgré un contexte économique difficile.»