Le groupe américain de transport aérien American Airlines, profitant notamment de la baisse des prix du carburant, a dépassé les attentes au premier trimestre malgré une lourde charge fiscale.

Le résultat net trimestriel de la compagnie de janvier à mars est ressorti à 700 millions de dollars, en baisse de 25 % sur un an, selon un communiqué.

Il a notamment été affecté par une provision de 417 millions de dollars liée à des charges fiscales, a expliqué le groupe qui reste en outre affecté par des coûts de sa fusion en 2013 avec US Airways.

Quand on exclut tous ces éléments exceptionnels, le bénéfice par action, indicateur privilégié par les investisseurs américains, ressort à 1,25 dollar, bien au-dessus du 1,19 dollar attendu en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 4 % sur un an à 9,44 milliards de dollars, comme attendu en moyenne par les marchés.

Il a été « affecté par la croissance de la capacité des concurrents, le ralentissement macroéconomique continu en Amérique latine et la faiblesse due aux taux de change », remarque le groupe.

American Airlines a notamment baissé les prix de ses billets d'avion sur les vols régionaux pour limiter le succès des compagnies régionales telles JetBlue et Spirits. Les tarifs ont diminué en moyenne de 7 %.

Mais les dépenses opérationnelles ont parallèlement reculé de 5,9 % à 8,1 milliards de dollars, « principalement en raison d'une baisse de 32,7 % des dépenses consolidées pour le carburant », ajoute American Airlines ».

Le groupe et sa filiale American Eagle ont économisé en tout 607 millions de dollars sur le poste carburant mais les salaires, autre grand poste de dépenses, ont augmenté de 12 % (279 millions de dollars).

Le revenu par passager et par mile parcouru (PRASM), un des indicateurs de la rentabilité dans le secteur, a diminué de 7,5 % sur un an, principalement en raison d'une demande faible sur les vols de et vers l'Amérique latine.

Sur les vols transatlantiques, la baisse du PRASM n'a été que de 2,1 %. Ce dernier chiffre est surveillé de près depuis les attentats terroristes de Paris en novembre et ceux de Bruxelles car les experts craignent des reports voire des annulations de voyages vers l'Europe par craintes des attentats.

Delta Air Lines, grand rival d'American Air Lines, a notamment fait part la semaine dernière d'une baisse de la fréquentation sur les vols transatlantiques, ce qui l'a conduit à abaisser les prix des billets d'avion sur ces lignes.

À Wall Street dans les échanges électroniques vers 9 h 15, le titre dévissait de 5,65 % à 37,75 dollars.