Ford a surfé sur le boom de l'automobile américaine pour dépasser les attentes en 2015 et a renoué avec les bénéfices en Europe, une première depuis 2011.

La marque à l'Ovale bleu a plus que doublé son bénéfice net l'an dernier à 7,37 milliards de dollars, contre 3,2 milliards en 2014, selon des résultats annoncés jeudi.

Au quatrième trimestre, période reflétant davantage la santé de l'activité récente, le bénéfice net est de 1,87 milliard de dollars, contre 52 millions à la même période un an plus tôt.

Ces résultats se traduisent par un bénéfice par action ajusté de 1,93 dollar sur l'année et de 58 cents sur les trois derniers mois. Les analystes attendaient respectivement 1,88 dollar et 51 cents.

Porté par l'explosion des ventes de VUS (4X4 de ville) et les camionnettes à plateau en Amérique du Nord, le chiffre d'affaires annuel a augmenté de 6% à 149,6 milliards de dollars, soit mieux que les 139,23 milliards de dollars attendus en moyenne par les analystes. Sur le quatrième trimestre, le bond est de 19,2% à 40,3 milliards de dollars, contre 36,40 milliards espérés en moyenne.

Ford est surtout redevenu rentable en Europe, une première depuis 2011. Le groupe américain a gagné 259 millions de dollars avant impôts sur le Vieux Continent en 2015, dont 131 millions sur le quatrième trimestre. En 2014, Ford avait perdu 1,06 milliard de dollars en Europe et ne prévoyait pas d'y être rentable avant 2016.

Ce retour aux bénéfices coïncide avec la résurgence du marché automobile européen après des années difficiles. L'an dernier Ford a vendu 1,3 million de voitures sur ses 20 principaux marchés européens, soit un bond de 11% comparé à 2011.

Pour ce faire, il a pu compter sur la citadine Ford Fiesta, le «petit» VUS Kuga, la camionnette Ranger et le fourgon commercial Transit dont les ventes ont particulièrement été bonnes.

À l'inverse, les choses ne vont pas bien en Amérique du Sud, où le groupe s'attend à voir ses pertes se creuser encore en 2016, après -832 millions de dollars l'an dernier. La faute au ralentissement économique au Brésil, son plus gros marché dans la région, a expliqué Ford.