Le groupe informatique américain IBM a fini l'année 2015 avec des bénéfices meilleurs que prévu, mais son chiffre d'affaires continue de reculer et la croissance ralentit dans ses activités prioritaires comme le «cloud» (services dématérialisés en ligne).

Selon des résultats publiés mardi, le bénéfice net annuel ressort à 13,2 milliards de dollars, soit une hausse de 9,7% comparé à 2014 où il avait été plombé par d'importantes charges exceptionnelles.

Sur le seul quatrième trimestre, il recule en revanche de 18,6% à 4,5 milliards de dollars, mais le bénéfice par action hors éléments exceptionnels, qui sert de référence à Wall Street, a dépassé de 3 cents la prévision moyenne des analystes pour atteindre 4,84 dollars.

Le chiffre d'affaires est également un peu supérieur aux attentes des analystes, malgré son quinzième recul trimestriel d'affilée: il est en baisse de 8,5% à 22,1 milliards de dollars sur les trois derniers mois de l'année, et de 11,9% à 81,7 milliards sur l'ensemble de 2015.

La PDG du groupe, Ginni Rometty, assure dans le communiqué constater «des progrès importants dans notre transformation vers des activités à plus forte valeur».

Le groupe a entrepris ces dernières années de se séparer de plusieurs activités jugées pas assez rentables, comme ses usines de puces ou ses serveurs d'entrée de gamme, pour investir davantage dans des créneaux promettant des marges plus élevées comme les services de cloud, l'analytique, le mobile ou la sécurité par exemple.

Ces «impératifs stratégiques» représentent désormais 35% des revenus totaux du groupe, a souligné Mme Rometty.

Sur l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires de ces nouvelles activités stratégiques a grimpé de 17% à 28,9 milliards de dollars. Au quatrième trimestre, la croissance est toutefois tombée à 10% après 17% au troisième trimestre.

Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York, l'action IBM perdait 0,87% à 127 dollars vers 16 h 35.