Le groupe pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb (BMY) a dépassé les attentes au troisième trimestre, porté par de bonnes ventes des traitements anti-cancéreux, et a relevé son objectif financier annuel.

Le chiffre d'affaires trimestriel a progressé de 3,8% à 4,07 milliards de dollars, contre 3,86 milliards attendus en moyenne par les marchés, selon des résultats publiés mardi.

Le bénéfice net a, lui, reculé de 2% à 706 millions de dollars mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, indicateur privilégié par les marchés, il est de 39 cents contre 35 cents attendus.

À Wall Street, l'action gagnait 2,25% à 66 dollars vers 8h35 dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance officielle.

Le groupe a surtout profité de la croissance de ses ventes aux États-Unis, où elles ont augmenté de 4%, à 2,04 milliards de dollars.

Par catégorie de produits, ce sont les médicaments contre le cancer qui ont enregistré les plus fortes hausses, en particulier l'inhibiteur Sprycel contre la leucémie dont le chiffre d'affaires a augmenté de 7% à 411 millions de dollars.

Bristol-Myers confirme aussi la montée en puissance de l'immunothérapie, qui consiste à déverrouiller le système immunitaire pour qu'il attaque le cancer.

Les ventes de l'anticorps Opdivo contre le cancer avancé du foie sont passées d'un million à 305 millions de dollars en un an. C'est bien mieux que les 240 millions de dollars sur lesquels misaient les analystes. Ce traitement, qui vient d'être approuvé, est ainsi en bonne voie pour devenir un «blockbuster», c'est-à-dire un médicament générant des ventes d'au moins 1 milliard de dollars par an.

Seul hic, les ventes de Yervoy, le traitement contre le mélanome avancé, une tumeur agressive de la peau, ont chuté de 31% à 240 millions de dollars.

Les ventes de l'anticoagulant Eliquis contre les phlébites et les embolies pulmonaires ont plus que doublé à 466 millions de dollars, contre 216 millions un an plus tôt.

Le produit phare du groupe dans l'immunologie utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde Orencia a aussi bien marché (+9% à 484 millions de dollars).

Le médicament maison destiné à soigner l'hépatite C lancé en 2014 a dégagé quant à lui un chiffre d'affaires de 402 millions de dollars.

Enfin, les traitements destinés à soigner les pathologies virales ont enregistré un recul de leur chiffre d'affaires, qu'il s'agisse de Baraclude (-2% à 320 millions), Reyataz (-20% à 270 millions) ou Sustiva (-7% à 333 millions).

Fort du potentiel des anti-cancéreux, Bristol-Myers a relevé sa prévision annuelle et table désormais sur un bénéfice ajusté par action de 1,85 à 1,90 dollar, contre une fourchette précédente comprise entre 1,60 dollar et 1,70 dollar.