L'équipementier télécoms suédois Ericsson a dégringolé en Bourse vendredi après avoir annoncé des résultats inférieurs aux attentes au troisième trimestre sous l'effet d'un ralentissement du déploiement des réseaux 4G en Chine.

Après avoir lâché plus de 8 % dans la matinée, son repli le plus marqué depuis six mois, l'action perdait 5,13 % en début d'après-midi à la Bourse de Stockholm dans un marché en hausse de 1,64 %.

Le bénéfice net trimestriel a progressé de 16 % sur un an, à 3,1 milliards de couronnes (331,6 millions d'euros), pour un chiffre d'affaires en hausse de 3 %, à 59,2 milliards de couronnes.

Hors effets de change --les comptes sont dopés par l'affaiblissement de la monnaie suédoise-- et à périmètre comparable, les ventes ont cependant reculé de 9 %.

Les résultats sont sensiblement inférieurs aux attentes des analystes interrogés par Bloomberg, qui tablaient sur une marge brute d'exploitation de 35,3 %, soit 0,8 point de plus que celle effectivement dégagée par le groupe.

«La baisse tendancielle des ventes est un peu compensée par les programmes de réduction des coûts qui soutiennent la rentabilité, mais nous voyons une pression manifeste sur les marges, en particulier dans les réseaux», a souligné Sami Kallela, analyste chez Nordea Bank AB, dans une note de marché.

Les performances ont notamment été plombées par la Chine, deuxième marché d'Ericsson en termes de chiffre d'affaires, où le déploiement de la 4G a ralenti.

Le patron de l'équipementier Hans Vestberg a aussi invoqué «le tassement des investissements dans le haut débit mobile sur certains marchés comme la Russie, le Brésil et une partie du Moyen-Orient qui a connu un faible développement macroéconomique».

En Amérique du Nord, principal marché du groupe suédois, l'activité est restée stable.

Depuis le début de l'année, le titre a perdu 12 %.