Le groupe américain de chimie Dow Chemical (DOW), qui ravissait Wall Street jeudi avec un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes et des gestes favorables aux actionnaires, a indiqué avoir engagé plusieurs mesures de réorganisation, dont une revue stratégique de ses activités dédiées à l'agriculture.

En pleine restructuration depuis 2014, le groupe souhaite poursuivre la transformation de son portefeuille.

Parmi les actions envisagées, l'entreprise «va étudier toutes les options» concernant sa filiale produisant des spécialités chimiques pour l'agriculture Dow AgroSciences «en se concentrant sur la création de nouvelles synergies dans un marché agricole consolidé», souligne Dow dans un communiqué.

Le groupe compte également restructurer deux coentreprises au Koweit au cours des neuf prochains mois, d'abord en réduisant sa part dans ME Global d'ici la fin de l'année, une opération qui lui permettra de récolter 1,5 milliard de dollars avant impôt, puis en réduisant sa participation dans Greater Equate d'ici mi-2016.

Dow compte parallèlement engager d'importants investissements sur la côte du Golfe du Mexique aux États-Unis et en Arabie saoudite.

«Toutes ces actions seront menées avec une attention sans faille portée à la valeur actionnariale et au retour sur investissement pour les actionnaires», souligne le groupe.

L'entreprise a d'ailleurs d'ores et déjà annoncé une augmentation de 10% de son dividende au quatrième trimestre ainsi que l'accélération de son programme de rachat d'actions.

Vers 7h45, le titre bondissait de 6,78% dans les échanges électroniques à la Bourse de New York.

Dow Chemical s'était retrouvé en 2014 dans la ligne de mire de l'influent actionnaire activiste Daniel Loeb, qui contestait son modèle de groupe intégrant des activités allant de la chimie de base à des spécialités.

Du côté des résultats, le groupe a fait part d'un bénéfice net au troisième trimestre en hausse de 51%, à 1,29 milliard de dollars, porté en partie par la vente de sa filiale AgroFresh pour 621 millions de dollars.

Ajusté par action et hors élément exceptionnel, la mesure qui fait référence aux États-Unis, son bénéfice s'est établi à 82 cents, là où les spécialistes de la valeur espéraient 69 cents.

Le chiffre d'affaires s'est de son coté contracté de 16%, à 12 milliards de dollars, «en raison de la tarification et de l'évolution des taux de change», selon le groupe.

En volume l'activité du groupe a progressé de 2%. Elle a augmenté dans toutes les régions du monde sauf en Amérique latine.