Le scénario d'une baisse prolongée des cours du brut assombrit peut-être les perspectives de croissance des institutions financières, mais le chef de la direction de la Banque Scotia préfère plutôt évoquer les impacts positifs de cette situation sur l'économie canadienne.

«Les secteurs minier et des hydrocarbures représentent moins de huit pour cent du produit intérieur brut (PIB) du Canada», a affirmé vendredi Brian Porter, au cours d'une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du troisième trimestre.

«La plupart des autres secteurs représentant plus de 90% du PIB vont bénéficier de la chute du prix des matières premières», a-t-il ajouté, citant les secteurs automobile et agricole.

Questionné par les analystes, M. Porter a même ajouté que la situation actuelle pourrait stimuler la croissance à l'échelle mondiale.

La Banque Scotia a engrangé un bénéfice net de 1,847 milliard au cours du troisième trimestre où la performance du secteur bancaire a été qualifiée de solide par les analystes, dont certains s'inquiétaient des effets de la déprime des cours du pétrole.

Par action, le bénéfice net, pour la période de trois mois terminée le 31 juillet dernier, s'est établi à 1,45$.

À la même période l'an dernier, la Banque Scotia avait réalisé un profit de 2,351 milliards, ou 1,85$ par action, qui comprenait notamment les gains entourant la vente d'une grande partie de la participation de l'institution financière dans CI Financial.

En excluant le gain exceptionnel de 555 millions réalisé au troisième trimestre de 2014, le bénéfice net par action de la Banque Scotia aurait été de 1,40 $ pendant cette période.

Par ailleurs, la banque a relevé de deux cents, à 70 cents par action, son dividende.

Les activités canadiennes de la Banque Scotia ont contribué à hauteur de 863 millions au bénéfice net du troisième trimestre, alors que l'apport des activités internationales ont été de 537 millions, en hausse de 10,5%.

Toutefois, le secteur international a vu son bénéfice net décliner de 20 pour cent, à 375 millions, ce qui s'explique entre autres par l'apport moindre des services bancaires d'investissement et des prêts en Asie et la hausse des dotations au compte de correction de valeur pour pertes sur créances.

Après la Banque de Montréal, la Banque Royale du Canada, la Banque Nationale, la Banque TD ainsi que la Banque CIBC, la Banque Scotia était la sixième institution financière à dévoiler sa performance trimestrielle cette semaine. La Banque Laurentienne [[|ticker sym='t.lb'|]]  complétera le portrait mercredi.

Au total, les six plus grandes institutions au pays ont engrangé des profits de 9,2 milliards au troisième trimestre, en léger recul comparativement à 9,3 milliards à la même période en 2014.

Les recettes trimestrielles ont pour leur part atteint 32,8 milliards, en hausse par rapport à 32,5 milliards lors du troisième trimestre de l'an dernier.