L'exploitant d'Aeroplan et d'autres programmes de fidélisation pour les banques, les détaillants et d'autres entreprises a dit, vendredi, avoir abaissé certaines de ses projections pour 2015 en raison de conditions économiques difficiles au Canada et en Europe.

Aimia [[|ticker sym='t.aim'|]] a affirmé que la facturation brute dans le présent exercice serait moindre qu'anticipé et inférieur aux données de l'année précédente.

L'entreprise établie à Montréal avait évalué en février qu'elle aurait une facturation brute entre 2,56 milliards et 2,61 milliards de dollars, mais elle a désormais révisé à la baisse tant le haut que le bas de cette fourchette par 100 millions à un niveau inférieur à celui de 2,57 milliards enregistré en 2014.

Aimia garde intactes d'autres portions de ses prévisions pour 2015, incluant les marges bénéficiaires ajustées, les flux de trésorerie et les dépenses en capitaux.

«Le reste de l'année sera difficile pour tous dans les services aux consommateurs, particulièrement au Canada», a dit en entrevue le chef de la direction, Rupert Duchesne.

M. Duchesne a affirmé que les dépenses des consommateurs s'étaient détériorées rapidement, particulièrement en Alberta, et que la situation pourrait s'aggraver en 2016 alors que de mauvaises nouvelles économiques, les discussions sur une possible récession et l'incertitude des élections fédérales alimentent les craintes des consommateurs.

«Vous allez naturellement dépenser moins et faire moins d'excès, et c'est exactement ce que nous croyons qu'il va arriver, et honnêtement, cela pourrait se poursuivre loin dans la première moitié de la prochaine année», a ajouté le chef de la direction.

L'entreprise a dévoilé, vendredi, ses résultats du deuxième trimestre, faisant état d'un recul de 6,6 % de sa facturation brute, à 605,3 millions, et d'un déclin de ses revenus totaux de 3,3 %, à 536,9 millions.

Le bénéfice net a progressé à 32,6 millions, ou 17 cents par action, par rapport à une perte affichée de 18,8 millions, ou 14 cents par action, lors de la période correspondante de l'année précédente. Le résultat net ajusté par action ordinaire s'est aussi amélioré, à 54 cents, par rapport à 17 cents un an plus tôt.

M. Duchesne a affirmé qu'une modification comptable expliquait environ la moitié de la réduction de la facturation brute, et que «le reste était en fait attribuable à un ralentissement de l'économie dans nos deux marchés majeurs [le Canada et l'Europe]».

Le chef de la direction a mentionné que le remplacement de la CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] comme partenaire principal Visa par la Banque TD [[|ticker sym='T.TS'|]] s'était bien déroulé, avec une augmentation de 7 % dans la base des cartes actives et «une forte progression dans les volumes des achats également».

M. Duchesne a affirmé que les pertes d'emplois seraient «relativement mineures» dans le cadre de la réorganisation interne d'Aimia. La plupart des 20 millions d'économies annuelles proviendront de la modernisation des systèmes informatiques et des processus de gestion.