Le groupe internet américain Yahoo!, qui essaie de se relancer, a fait part mardi d'une prévision de revenus décevante, après une performance contrastée au cours d'un deuxième trimestre au terme duquel il est tombé dans le rouge.

D'avril à juin, l'entreprise a essuyé une perte nette de 22 millions de dollars contre un gain de 270 millions de dollars à la même période un an plus tôt, selon un communiqué.

Délesté des éléments exceptionnels, le bénéfice par action (BPA), référence des investisseurs en Amérique du Nord, est ressorti à 16 cents, soit 2 cents de moins que ce qui était attendu en moyenne par les analystes.

Yahoo!, qui a certes réduit ses effectifs de 11 000 personnes, a pâti d'une envolée de ses coûts d'acquisitions qui s'élèvent à 200 millions de dollars, contre seulement 43,8 millions de dollars un an plus tôt.

La bonne nouvelle était dans la stabilisation de l'activité.

Une fois déduites les sommes reversées aux partenaires (revenus dits «ex-TAC», jugés plus représentatifs par les analystes), le chiffre d'affaires de 1,04 milliard de dollars (+0,25% sur un an) est bien meilleur que le 1,03 milliard escompté par les marchés.

Hors TAC, l'activité a crû de 14,7% à 1,24 milliard de dollars.

La directrice générale Marissa Mayer qui a pris les rênes du groupe à l'été 2012 essaie de lui donner un second souffle.

Les revenus issus des «quatre piliers» baptisés Mavens (mobile, vidéo, réseaux sociaux et publicité adaptée au mobile) de sa stratégie ont augmenté de 60% sur un an, à 399 millions de dollars.

Mais dans la foulée de ces annonces, le groupe a fait part d'un objectif financier décevant.

Il dit s'attendre à des revenus au troisième trimestre compris dans une fourchette de 1 à 1,04 milliard de dollars. C'est en dessous du 1,07 milliard sur lequel tablent les analystes.

À Wall Street, le titre en payait le prix: il décrochait dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance: il reculait de 1,69% à 39,06 dollars vers 16 h 45.

Yahoo! ne dit rien sur les craintes des marchés portant sur une éventuelle taxation de sa participation dans le géant du commerce en ligne chinois Alibaba.

Il a annoncé il y a plusieurs mois qu'il allait transférer cette participation évaluée à quelque 30 milliards de dollars dans une société indépendante dont les titres seront distribués gratuitement à ses actionnaires.