Stimulée par son secteur des services destinés aux particuliers ainsi qu'aux entreprises, la Banque Laurentienne (T.LB) a fait mieux que ce à quoi s'attendaient les analystes financiers au deuxième trimestre.

L'institution financière établie à Montréal a vu ses profits bondir de 33 pour cent, à 41,2 millions de dollars, ou 1,34 $ par action, alors qu'ils avaient été de 31 millions, ou 99 cents par action, à la même période en 2014.

Sur une base ajustée, en excluant les éléments non récurrents, son bénéfice s'est établi à 42,3 millions, ou 1,38 $ par action, ce qui représente une progression de sept pour cent.

Pour la période de trois mois terminée le 3 avril, le chiffre d'affaires a quant à lui affiché une légère progression de 1,75 pour cent, à 220,7 millions.

Cette performance trimestrielle a permis à la Banque Laurentienne de surpasser les attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un bénéfice ajusté par action de 1,30 $ ainsi que des recettes de 216,5 millions $.

«La priorité accordée au cours des derniers trimestres au développement de nos activités commerciales continue de porter ses fruits», a souligné le président et chef de la direction de la banque, Réjean Robitaille.

Au cours du trimestre, le portefeuille de prêts commerciaux a entre autres affiché une croissance de 19 pour cent, alors que les prêts hypothécaires de la filiale B2B Banque ont augmenté de 13%.

De plus, le secteur particuliers et entreprises a enregistré une croissance de six pour cent de son résultat net, qui a été de 32,2 millions $, par rapport au deuxième trimestre de 2014.

Après avoir raté la cible au cours des trois derniers trimestres, le bénéfice ajusté par action de la Banque Laurentienne a finalement répondu aux attentes, a souligné Scott Chan, de Cannacord Genuity, dans ses observations.

«Les autres revenus ont progressé de six pour cent grâce entre autres aux activités de courtage, aux ventes de fonds communs ainsi qu'aux (recettes) de cartes de crédit», écrit l'analyste dans une note envoyée par courriel.

Le rendement des capitaux propres attribuables aux actionnaires ordinaires a de son côté été de 11,8%, alors qu'il avait été de 9,2% lors du deuxième trimestre de l'exercice 2014.

Pour leur part, les provisions pour pertes sur prêts ont fléchi pour s'établir à 8 millions, par rapport à 10,5 millions à la même période l'an dernier.

La Banque Laurentienne a par ailleurs l'intention de miser sur le développement de ses activités commerciales - où les marges sont plus élevées - puisque les bas taux d'intérêt mettent de la pression sur les marges des banques.

«Dans ce contexte de taux d'intérêt qui soulève des défis, nous visons à améliorer l'efficacité opérationnelle et à maximiser le levier d'exploitation», a fait savoir M. Robitaille.

Après deux trimestres, le rythme de croissance du bénéfice de l'institution financière était à 5%, soit dans le bas de la fourchette de son objectif annuel de croissance, qui devrait osciller entre 5 et 8%.

Le conseil d'administration a approuvé une augmentation de deux cents par action - ou 4% - du dividende trimestriel, qui passera à 56 cents par action ordinaire. Le paiement se fera le 1er août aux actionnaires inscrits en date du 2 juillet.

L'action de la Laurentienne a avancé mercredi de 1,14 $ à la Bourse de Toronto, où elle a clôturé à 48,88 $.